Si les hommes politiques font la loi, ils savent aussi la contourner. En 1990, on comptait seulement 23 partis politiques en France. En 2008, la commission nationale des comptes de campagne et pour le financement de la vie politique en recensait 211. ( Pour télécharger le rapport, cliquez-ici.)
Pourquoi une telle profusion en si peu de temps ? Tout simplement car la loi sur le financement des partis politique limite les dons à 7 500 euros par personne et par an. Grâce à ces micro-partis, les gentils donateurs peuvent donner plusieurs fois à une même famille politique. Mieux encore, l’ensemble des dons pourra être déduit des impôts. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Pourquoi une telle profusion en si peu de temps ? Tout simplement car la loi sur le financement des partis politique limite les dons à 7 500 euros par personne et par an. Grâce à ces micro-partis, les gentils donateurs peuvent donner plusieurs fois à une même famille politique. Mieux encore, l’ensemble des dons pourra être déduit des impôts. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
L’UMP a tiré 4,9 millions d’euros des micro-partis en 2008
C’est l'affaire Woerth-Bettencourt qui aura mis en avant cette pratique. Pourtant, elle est prratiquée depuis de nombreuses années. La milliardaire avait multiplié les dons auprès du parti présidentiel et de micro-partis créés par des ministres du gouvernement, notamment Valérie Pécresse et Eric Woerth. François Logerot, premier président honoraire de la Cour des comptes, estime qu'il s'agit d'un "détournement de l'esprit de la loi". "La commission dénonce cette utilisation du système et réclame une réforme depuis 1995", précise-t-il.
Ces petites magouilles permettent de récolter gros. Selon la commission nationale des comptes de campagne et pour le financement de la vie politique, le total des budgets des partis "satellites" à l’UMP s’élève à 4,9 millions d’euros. Selon Le Monde, l’UMP ne compte pas moins de 123 formations politiques, soit 58 % des partis français.
Ces petites magouilles permettent de récolter gros. Selon la commission nationale des comptes de campagne et pour le financement de la vie politique, le total des budgets des partis "satellites" à l’UMP s’élève à 4,9 millions d’euros. Selon Le Monde, l’UMP ne compte pas moins de 123 formations politiques, soit 58 % des partis français.
Argent contre soutient politique
Nicolas Sarkozy dispose lui-même de deux micro-partis au nom assez classe : Association nationale des amis de Nicolas Sarkozy et Association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy. Rien que ça. Côté PS, on reste petit joueur avec une somme de "seulement" 796 964 dollars récoltés grâce aux micro-partis.
Mais les mouvements d’argent ne s’arrêtent pas là. On n’hésite pas à s’entraider entre amis du même bord. Le Nouveau Centre d'Hervé Morin (ministre de la Défense) et le Parti radical de Jean-Louis Borloo (ministre de l'Ecologie) ont récolté de l’UMP respectivement 200 000 et un millions d’euros. De quoi s’assurer de leur soutien politique.
Mais les mouvements d’argent ne s’arrêtent pas là. On n’hésite pas à s’entraider entre amis du même bord. Le Nouveau Centre d'Hervé Morin (ministre de la Défense) et le Parti radical de Jean-Louis Borloo (ministre de l'Ecologie) ont récolté de l’UMP respectivement 200 000 et un millions d’euros. De quoi s’assurer de leur soutien politique.
Les sources de revenu de l’UMP en 2008 :
Le financement public : 34 484 473
Les cotisations des adhérents : 5 437 415
Les contributions des élus : 1 721 280
Les dons : 7 409 001
Total : 49 052 169
Les cotisations des adhérents : 5 437 415
Les contributions des élus : 1 721 280
Les dons : 7 409 001
Total : 49 052 169
Les sources de revenu du PS en 2008 :
Le financement public : 22 702 818
Les cotisations des adhérents : 12 369 123
Les contributions des élus : 13 166 686
Les dons : 1 697 237
Total : 49 935 864
Les cotisations des adhérents : 12 369 123
Les contributions des élus : 13 166 686
Les dons : 1 697 237
Total : 49 935 864