La Banque centrale européenne (BCE) tient sa prochaine réunion de politique monétaire, jeudi 4 mai. A cette occasion, nous pensons que Christine Lagarde devrait annoncer un relèvement de 25 points de base des taux directeurs. Une hausse d’un quart de point qui devrait également se reproduire lors de la réunion suivante de juin alors que l’inflation reste en zone euro supérieure à l’objectif de 2% fixée par la BCE. La prévision de notre scénario central est partagée par le consensus des investisseurs même si nous nous montrons un peu plus réservé que le marché sur le calendrier des futures baisses de taux.
L'inflation devrait se maintenir à un niveau élevé
Ainsi, nous pensons que le taux maximum de dépôt devrait se stabiliser à 3,5% et qu’une fois atteint ce « plateau », les taux devraient se stabiliser pendant une période relativement longue à ce niveau. Même si l’exercice des prévisions reste extrêmement difficile dans le contexte de volatilité actuel des marchés, nous n’attendons pas de baisse de taux cette année. De son côté, le consensus attend une première baisse dès le début 2024.
Malgré le ralentissement de l’économie qui pourrait contraindre la BCE à adopter une politique monétaire plus accommodante dès cette année, l’inflation devrait, en effet, se maintenir à des niveaux élevés en raison des effets de second tour liés à la hausse des salaires. En outre, le ralentissement attendu ne devrait pas être, dans notre scénario central, d’une ampleur suffisante pour justifier une baisse des taux trop précipitée. Ainsi, le taux d’équilibre de 3,5% nous paraît convenable alors que dans le même temps les prix de l’énergie ont déjà reculé dans des proportions importantes, ne justifiant pas des hausses de taux au-delà de ce niveau. Un élément positif qui va redonner des marges de manœuvre aux acteurs économiques.
Malgré le ralentissement de l’économie qui pourrait contraindre la BCE à adopter une politique monétaire plus accommodante dès cette année, l’inflation devrait, en effet, se maintenir à des niveaux élevés en raison des effets de second tour liés à la hausse des salaires. En outre, le ralentissement attendu ne devrait pas être, dans notre scénario central, d’une ampleur suffisante pour justifier une baisse des taux trop précipitée. Ainsi, le taux d’équilibre de 3,5% nous paraît convenable alors que dans le même temps les prix de l’énergie ont déjà reculé dans des proportions importantes, ne justifiant pas des hausses de taux au-delà de ce niveau. Un élément positif qui va redonner des marges de manœuvre aux acteurs économiques.
Au regard des fondamentaux économiques, la hausse récente des indices boursiers doit toutefois inciter à la prudence. Sur les marchés obligataires, un écartement des spreads est également probable à court terme dans un contexte actuel marqué par l’optimisme des investisseurs, alors même que la BCE a mis fin à sa politique monétaire ultra-accommodante et à ses programmes d’achats d’actifs de type TLTRO.
A propos de l'auteur : Maxime Mura est gérant Taux & Crédit IG chez Swiss Life Asset Managers France.
A propos de l'auteur : Maxime Mura est gérant Taux & Crédit IG chez Swiss Life Asset Managers France.