Nucléaire et compétitivité

1 Juin 2011



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"Aujourd’hui on peut se poser un certain nombre de questions : est-ce que l’Allemagne fait ce choix tout en sachant qu’elle va continuer à importer du nucléaire de France ? Est-ce qu’il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d’innovation technologique, c’est fort possible. Même s’il y avait un tel plan, il n’est pas certain que l’Allemagne puisse financer un coût énergétique compétitif sans nucléaire.

(…) Le coût de l’électricité va probablement augmenter. D’un côté, c’est une chance pour nos industries françaises qui vont avoir un avantage compétitif par rapport aux entreprises industrielles allemandes. Mais, à terme, cela pose un problème pour la compétitivité globale de l’Union Européenne
" a déclaré, le lundi 30 mai, Laurence Parisot sur RMC dans l’émission Bourdin & Co.

L'Allemagne a annoncé qu’elle ne produirait plus d'électricité nucléaire à partir de 2022. Ainsi, la grande majorité des 17 réacteurs allemands ne sera plus en service d'ici fin 2021 et les trois derniers, les plus récents, fonctionneront jusqu'à fin 2022 au plus tard, selon le ministre allemand de l'Environnement Norbert Röttgen. Pour Anne Lauvergeon, présidente du groupe nucléaire Areva, cette décision est "totalement politique". Selon elle, il ne serait pas étonnant que l’Allemagne revienne sur ces engagements d’ici là.

Le mix énergétique allemand :

Charbon : 43%
Gaz naturel : 14%.
Nucléaire : 22%
Éolien : 6%
Biomasse : 4,6%
Eau : 4,2%