Depuis 1990, la globalisation a pris un tournant majeur. Les nouvelles technologies, en permettant une meilleure circulation des informations, lui ont donné une nouvelle dimension et l’amélioration des transports a accru la compétition entre les pays, redessinant la géographie de l’économie mondiale. Ainsi, durant cette période, le commerce international et les investissements à l’étranger se sont fortement développés. La globalisation a aussi modifié la structure des économies : le secteur des services est en train de devenir le plus important.
"La globalisation favorise la croissance"
Face à ces changements, quelle attitude avoir ? Selon l’invité d’honneur de cette conférence, Christopher Egan, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), "ces changements sont porteurs d’opportunités mais aussi de menaces. Néanmoins, ils ne doivent pas être pensés dans la peur car la globalisation a permis une amélioration considérable du niveau de vie mondial".
Pour Christian de Boissieu, professeur à l’Université Paris 1 et membre du Conseil d’Analyse Economique (CAE), "il y a plus qu’une simple corrélation entre globalisation et croissance, il y a clairement une relation de causalité : la globalisation favorise la croissance". La question est alors de s’intéresser à la répartition de cette croissance.
Si, pour l’instant, elle ne semble pas suffisante pour atteindre les objectifs du millénaire fixés par l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’ensemble des invités estimaient que l’aide internationale qui s’est développée ces dernières années est un moyen efficace pour y parvenir.
Pour Christian de Boissieu, professeur à l’Université Paris 1 et membre du Conseil d’Analyse Economique (CAE), "il y a plus qu’une simple corrélation entre globalisation et croissance, il y a clairement une relation de causalité : la globalisation favorise la croissance". La question est alors de s’intéresser à la répartition de cette croissance.
Si, pour l’instant, elle ne semble pas suffisante pour atteindre les objectifs du millénaire fixés par l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’ensemble des invités estimaient que l’aide internationale qui s’est développée ces dernières années est un moyen efficace pour y parvenir.
"Le G8 n'a plus de raison d'exister"
L’émergence de nouveaux pays tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil a considérablement modifié le rapport de force entre le Nord et le Sud. L’essor du droit du commerce international coïncide avec ce changement. Mark L. Cohen, conseiller chez White and Case, insiste sur l’importance du cycle de Doha pour le droit du commerce international, soulignant que "plus l’environnement est stable, plus le commerce se développe".
M. de Boissieu reste quant à lui hésitant sur l’avenir de Doha tant les divergences sont marquées entre les pays membres de l’OMC. De plus, il souligne que ces changements font que "le G8 n’a plus de raison d’exister, il faut repenser cette institution en y incluant les nouveaux acteurs de la globalisation tels que la Chine ou le Brésil. Pourquoi pas un G15 ou G20 ? Cela serait beaucoup plus pertinent."
M. de Boissieu reste quant à lui hésitant sur l’avenir de Doha tant les divergences sont marquées entre les pays membres de l’OMC. De plus, il souligne que ces changements font que "le G8 n’a plus de raison d’exister, il faut repenser cette institution en y incluant les nouveaux acteurs de la globalisation tels que la Chine ou le Brésil. Pourquoi pas un G15 ou G20 ? Cela serait beaucoup plus pertinent."
La finance internationale, le grand défi de la globalisation
Jean-Dominique Lafay, professeur à l’Université Paris 1, a souligné le parallèle entre la crise des subprimes et les précédentes grandes crises financières. Christian de Boissieu a insisté sur le fait que la crise financière n’était pas encore finie. Il est nécessaire, selon lui, d’en déterminer les causes précises afin de tirer les leçons. Pour éviter qu’une telle crise se reproduise, il faut fixer de nouvelles règles à la finance internationale en accélérant la mise en place de Bâle 2 et en réfléchissant à de nouveaux éléments de contrôle.
Dans le cadre de sa réflexion, M. de Boissieu a déclaré qu’il fallait définir un nouveau statut au Fonds monétaire international (FMI) pour qu’il puisse s’adapter au nouveau visage de la mondialisation. Comme piste de réflexion, il a envisagé que l’institution pourrait avoir comme objectif d’anticiper les crises financières.
Les fonds souverains sont les nouveaux acteurs de la globalisation financière internationale. Si leurs interventions de plus en plus nombreuses commencent à inquiéter, l’ambassadeur des Etats-Unis à l’OCDE, a rappelé que leurs actions avaient permis de sauver de nombreuses banques internationales de la faillite.
Globalisation. Si ce mot a souvent une connotation négative, cette conférence a montré qu’elle offrait à l’économie mondiale de nombreuses opportunités. Reste alors à savoir comment saisir ces opportunités tout en évitant les menaces que la globalisation porte aussi en elle.
Dans le cadre de sa réflexion, M. de Boissieu a déclaré qu’il fallait définir un nouveau statut au Fonds monétaire international (FMI) pour qu’il puisse s’adapter au nouveau visage de la mondialisation. Comme piste de réflexion, il a envisagé que l’institution pourrait avoir comme objectif d’anticiper les crises financières.
Les fonds souverains sont les nouveaux acteurs de la globalisation financière internationale. Si leurs interventions de plus en plus nombreuses commencent à inquiéter, l’ambassadeur des Etats-Unis à l’OCDE, a rappelé que leurs actions avaient permis de sauver de nombreuses banques internationales de la faillite.
Globalisation. Si ce mot a souvent une connotation négative, cette conférence a montré qu’elle offrait à l’économie mondiale de nombreuses opportunités. Reste alors à savoir comment saisir ces opportunités tout en évitant les menaces que la globalisation porte aussi en elle.