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Note : 3/5 Intéressant.
La volonté de comprendre les inégalités et de les combattre conduit indirectement à les expliquer. Voilà l’idée qui marque le livre de Bourdieu. L’exemple idéal de cette contradiction est le système scolaire, qui considère tous les élèves égaux en droit et en devoir. Mais on oublie, selon l’auteur, le lien qui existe entre culture et origine sociale. Ainsi si l’on suppose égalité on ne fait que reproduire les inégalités. Pierre Bourdieu part de cet exemple et tente de l’expliquer sociologiquement. Le concours permet, selon lui, au système de se reproduire car il est perçu comme légitime. Le concours n’a alors d’autre objectif que de transformer le privilège en vertu.
Mais il montre également qu’il est difficile de procéder différemment puisque si l’on veut prendre en compte toutes les inégalités cela conduirait à faire passer des concours selon des catégories d’handicap, et par la même à considérer comme égaux des individus aux performances inégales. Il analyse également le rôle des professeurs qui valident ce système en postulant que tous les élèves sont égaux.
On finit ce livre avec un certain dépit. L’auteur y dénonce une inégalité mais montre qu’elle est propre au système. Il faut alors se rappeler (pour retrouver un peu d’espoir), que Bourdieu donne des déterminants et non du déterminisme. Et que mieux on connaît les déterminants mieux on peut les changer…
La volonté de comprendre les inégalités et de les combattre conduit indirectement à les expliquer. Voilà l’idée qui marque le livre de Bourdieu. L’exemple idéal de cette contradiction est le système scolaire, qui considère tous les élèves égaux en droit et en devoir. Mais on oublie, selon l’auteur, le lien qui existe entre culture et origine sociale. Ainsi si l’on suppose égalité on ne fait que reproduire les inégalités. Pierre Bourdieu part de cet exemple et tente de l’expliquer sociologiquement. Le concours permet, selon lui, au système de se reproduire car il est perçu comme légitime. Le concours n’a alors d’autre objectif que de transformer le privilège en vertu.
Mais il montre également qu’il est difficile de procéder différemment puisque si l’on veut prendre en compte toutes les inégalités cela conduirait à faire passer des concours selon des catégories d’handicap, et par la même à considérer comme égaux des individus aux performances inégales. Il analyse également le rôle des professeurs qui valident ce système en postulant que tous les élèves sont égaux.
On finit ce livre avec un certain dépit. L’auteur y dénonce une inégalité mais montre qu’elle est propre au système. Il faut alors se rappeler (pour retrouver un peu d’espoir), que Bourdieu donne des déterminants et non du déterminisme. Et que mieux on connaît les déterminants mieux on peut les changer…