Les dernières données disponibles de l’Agence Européenne de l'Environnement nous montrent que la France joue le rôle de mauvais élève européen dans l'émission de particules fines polluantes PM2.5. En changeant ses habitudes de consommation rapidement, la France pourrait rentrer dans les objectifs fixés par l'OMS d'ici 2030, ce qui est loin d'être actuellement le cas. En termes d’impact économique, la Commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air du Sénat estime que le coût total de la pollution de l’air (extérieur et intérieur) s’établit entre 68 et 97 milliards d’euros par an pour la France, dont une très large part est liée aux impacts sanitaires.
La France et l’Italie en tête du classement
Alors que l'utilisation de feux d'artifice, la consommation de tabac et les feux ouverts de déchets verts et autres ne représentent que 2% des rejets domestiques de PM2.5, 43% sont dû à la combustion des appareils de chauffage (chaudières, foyers fermés et ouverts, cuisinières, etc) ce qui ne représentait pas moins de 70 000 tonnes en 2017. L'autre moitié des émissions de particules fines PM2.5 observées durant l'année 2017 sont partagées respectivement entre l'industrie manufacturière, les transports routiers, les déchets, l'énergie utilisée dans les industries et l'agriculture principalement.
La France : 3ème pays en Europe où il y a plus de morts du aux particules fines
En 2015, les particules fines PM2.5 sont directement responsables de 35 800 morts prématurées, ce qui en fait le troisième pays européen où ces particules sont les plus destructrices. Avec 48 000 morts prématurées dû à la pollution de l'air cette année-là, cela représente un total de 80% juste pour les particules fines PM2.5, il y a urgence à réagir. Sur les 500 000 décès recensés dans les 41 pays européens, liés à la pollution de l’air , les 11% concernent la France.