Les autorités européennes n’en finissent pas d’avancer des chiffres sortis de nulle part. Le dernier en date est 108 milliards d’euros. Ce serait la somme nécessaire pour recapitaliser les banques européennes. On est donc loin des 200 milliards évoqués fin août par le FMI.
Une méthodologie controversée
Comme d’habitude la méthodologie utilisée peut laisser sceptique. Ainsi, le choix d'appliquer une valorisation à la valeur de marché ("mark to market") de toutes les dettes souveraines européennes a provoqué, le mécontentement de nombreux pays. Et pour cause, les banques des pays où les dettes publiques ont une valeur aujourd'hui supérieure à celle inscrite dans leurs livres se retrouvent favorisées. C'est le cas notamment des banques allemandes, banques scandinaves ou britanniques.
Les autorités européennes ont finalement prévu deux options de calcul. Soit les banques valorisent leurs dettes souveraines en "mark to market" et doivent donc atteindre, comme prévu, un ratio de fonds propres de 9 % d'ici mi-2012, soit elles doivent respecter, à la même date, un ratio plus élevé (9,5 %). C'est sans aucun doute cette dernière stratégie qui sera choisie par les banques grecques ou italiennes dont la dette publique est particulièrement dépréciée.
Les autorités européennes ont finalement prévu deux options de calcul. Soit les banques valorisent leurs dettes souveraines en "mark to market" et doivent donc atteindre, comme prévu, un ratio de fonds propres de 9 % d'ici mi-2012, soit elles doivent respecter, à la même date, un ratio plus élevé (9,5 %). C'est sans aucun doute cette dernière stratégie qui sera choisie par les banques grecques ou italiennes dont la dette publique est particulièrement dépréciée.
Moins de 10 milliards d’euros pour les banques françaises
Ces estimations sont d’autant plus étranges que, quelques heures plus tard, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, annonçait quant à lui, que la recapitalisation des banques françaises seraient inférieurs à 10 milliards d'euros. Un montant qui est, selon lui, "tout à fait absorbables par les banques elles-mêmes".
Des annonces qui sonnent creusent puisque, dans le même temps, les rumeurs d’une décote de 50 % de la dette Grèce vis-à-vis des créanciers privés continuent de prendre de l’ampleur. Selon Amadeu Altafaj, l'un des porte-paroles de la Commission européenne, la zone euro serait "relativement proche d'un accord avec les créanciers privés de la Grèce". C’est vraiment la crise, pour 100 milliards d’euros, t’as vraiment plus rien…
Des annonces qui sonnent creusent puisque, dans le même temps, les rumeurs d’une décote de 50 % de la dette Grèce vis-à-vis des créanciers privés continuent de prendre de l’ampleur. Selon Amadeu Altafaj, l'un des porte-paroles de la Commission européenne, la zone euro serait "relativement proche d'un accord avec les créanciers privés de la Grèce". C’est vraiment la crise, pour 100 milliards d’euros, t’as vraiment plus rien…