Alors que la menace de réchauffement climatique s’amplifie, et que la raréfaction des hydrocarbures n’est plus une menace lointaine, deux énergies seulement pourraient prendre la relève des énergies fossiles: le nucléaire et le renouvelable (principalement éolien et photovoltaïque). Une expérience significative a déjà été accumulée sur ces deux énergies, et il est opportun de chercher à en tirer des enseignements. Economie et société revient pour vous sur ces différentes sources d'énergie. Cette semaine, le nucléaire.
3 % de l'énergie mondiale
La fission nucléaire représente 5% de l’énergie mondiale (à comparer au pétrole 33%, charbon 28%, gaz 21%, renouvelable 0,8%). Le nucléaire reste donc loin de pouvoir remplacer les énergies carbonées, tout en produisant quand même 6 fois plus que le renouvelable. Mais il a trois avantages :
(1) Il est n’émet pas de CO2.
(2) Il n’est pas intermittent
(3) il est beaucoup moins cher que le renouvelable
Cependant ses accidents avec émission de radioactivité font légitimement peur. Il convient alors d’avoir une évaluation objective du risque nucléaire, et il n’est pas inutile de rappeler les trois accidents de ce type déjà survenus dans le Monde (des réacteurs nucléaires de production d’électricité existent depuis 1954) :
(1) Three Mile Island aux Etats Unis en 1974. L’enceinte de confinement a permis d’éviter tout dommage nucléaire (aucune contamination), et un réacteur de cette centrale fonctionne toujours aujourd’hui.
(2) Tchernobyl. Cette centrale soviétique, utilisant la filière graphite-gaz aujourd’hui abandonnée, a créé en 1986 des dommages considérables, mais elle n’avait pas d’enceinte de confinement.
Aujourd’hui, toutes les centrales nucléaires existantes ou en projet comportent une enceinte de confinement. L’EPR comporte une enceinte double (pour résister à la chute d’un avion).
(3) Fukushima. Cette centrale a résisté en 2011 à un séisme de force 9 (le plus fort qu’ait connu le Japon), qui finalement a fait peu de dégâts directs, grâce aux constructions antisismiques. La centrale nucléaire s’est mise automatiquement en sécurité, comme prévu. C’est le tsunami exceptionnel (la vague a fait jusqu’à 30 mètres de hauteur) qui a causé les terribles dommages. Cette vague a noyé les groupes électrogènes de secours, ce qui a interrompu le refroidissement du cœur des réacteurs, cause de l’accident. Les dégâts humains ont été limités : pour un taux maximum admissible de 250 mSv par personne, 3 opérateurs ont eu des doses de 170 mSv et 18 de plus de 100 mSv.
(1) Il est n’émet pas de CO2.
(2) Il n’est pas intermittent
(3) il est beaucoup moins cher que le renouvelable
Cependant ses accidents avec émission de radioactivité font légitimement peur. Il convient alors d’avoir une évaluation objective du risque nucléaire, et il n’est pas inutile de rappeler les trois accidents de ce type déjà survenus dans le Monde (des réacteurs nucléaires de production d’électricité existent depuis 1954) :
(1) Three Mile Island aux Etats Unis en 1974. L’enceinte de confinement a permis d’éviter tout dommage nucléaire (aucune contamination), et un réacteur de cette centrale fonctionne toujours aujourd’hui.
(2) Tchernobyl. Cette centrale soviétique, utilisant la filière graphite-gaz aujourd’hui abandonnée, a créé en 1986 des dommages considérables, mais elle n’avait pas d’enceinte de confinement.
Aujourd’hui, toutes les centrales nucléaires existantes ou en projet comportent une enceinte de confinement. L’EPR comporte une enceinte double (pour résister à la chute d’un avion).
(3) Fukushima. Cette centrale a résisté en 2011 à un séisme de force 9 (le plus fort qu’ait connu le Japon), qui finalement a fait peu de dégâts directs, grâce aux constructions antisismiques. La centrale nucléaire s’est mise automatiquement en sécurité, comme prévu. C’est le tsunami exceptionnel (la vague a fait jusqu’à 30 mètres de hauteur) qui a causé les terribles dommages. Cette vague a noyé les groupes électrogènes de secours, ce qui a interrompu le refroidissement du cœur des réacteurs, cause de l’accident. Les dégâts humains ont été limités : pour un taux maximum admissible de 250 mSv par personne, 3 opérateurs ont eu des doses de 170 mSv et 18 de plus de 100 mSv.
La fiabilité est la même qu'un barrage hydroélectrique
A la suite de cet accident, l’Autorité de Sûreté Nucléaire française a défini des mesures de sécurité s’appliquant à toutes les centrales existantes, notamment un bunker dans chaque usine contenant les groupes électrogènes et les pompes de refroidissement de secours. On estime que la fiabilité vis-à-vis du risque nucléaire d’une centrale nucléaire classique est la même que celle d’un barrage hydroélectrique. Elle est 10 fois plus élevée pour l’EPR, et encore bien plus avec les modifications Fukushima.
La semaine prochaine, retrouvez le bilan sur les énergies renouvelables.
A propos de l'auteur : Yves Garipuy est ingénieur et économiste spécialisé en énergie.
La semaine prochaine, retrouvez le bilan sur les énergies renouvelables.
A propos de l'auteur : Yves Garipuy est ingénieur et économiste spécialisé en énergie.