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En 2011, le déficit du régime général de la Sécurité sociale atteignait 19,5 milliards d'euros, en baisse de 18 % par rapport à 2010. Deux ans plus tard, la situation s’est encore améliorée. En 2013, le déficit devrait atteindre 14,3 milliards d’euros. Après des déficits historiques en 2009 et 2010, dépassant les 20 milliards, les gouvernements Fillon et Ayrault étaient parvenus à remonter progressivement la pente.
Moins de cotisations
En contenant les dépenses autant que possible, et, surtout, en apportant de nouvelles recettes aux quatre branches de la sécurité sociale (assurance-maladie, retraites, allocations familiales, accidents du travail) : hausse des prix du tabac, cotisations retraite, prélèvements sociaux sur l’épargne... Mais si l’on regarde de plus près, tout n’est pas en rose. En dehors du fait que les déficits demeurent colossaux, 2013 marque une dégradation de la situation, après deux années d’amélioration. En effet, en 2012, le déficit de la sécurité sociale atteignait « seulement » 13,3 milliards d’euros. Et les premières estimations pour l’année 2013 tablaient sur un déficit de 9,7 milliards d’euros. Comment expliquer cette dégradation ?
L’aggravation de la crise donne un coup d’arrêt à cette amélioration. Cette année, le rendement des prélèvements qui financent la protection sociale devrait progresser beaucoup moins qu’attendu. La masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations, n’augmentera que de 1,3 % en 2013, prévoit désormais le gouvernement, nettement moins que la hausse de 2,3 % qui était programmée dans la loi. Cela représente un manque à gagner de recettes proche de 2 milliards d’euros.
L’aggravation de la crise donne un coup d’arrêt à cette amélioration. Cette année, le rendement des prélèvements qui financent la protection sociale devrait progresser beaucoup moins qu’attendu. La masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations, n’augmentera que de 1,3 % en 2013, prévoit désormais le gouvernement, nettement moins que la hausse de 2,3 % qui était programmée dans la loi. Cela représente un manque à gagner de recettes proche de 2 milliards d’euros.