Les conséquences potentielles du Brexit a gitent les marchés et attisent logiquement la nervosité des investisseurs. Depuis août 2015, nous sommes entrés dans un marché baissier en Europe qui connaît des périodes de stress plus ou moins marquées. À court terme, l’aversion au risque est remontée (hausse de l’or et du yen, baisse des marchés actions) sans que l’on puisse parler de véritable peur. Il n’y a pas de situation de krach dans la mesure où la baisse des indices européens de lundi à mercredi a suivi et annulé une partie de la hausse de la semaine précédente.
Les banques italiennes inquiétent
Cependant, les investisseurs doivent bien avoir à l’esprit les risques qui pèsent actuellement, comme une épée de Damoclès, au-dessus des marchés : le pétrole commence à vaciller sous les 50 dollars, les valeurs bancaires sont reparties en forte baisse. Une inquiétude qui concerne en particulier les banques italiennes. Le système bancaire italien est très vulnérable en raison de son exposition à des créances douteuses massives. La Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), troisième banque italienne et plus vieil établissement bancaire au monde encore en activité, a vu son titre chuter de plus de 45% depuis le 23 juin. Pour endiguer cette décrue boursière, les autorités ont été amenées à prononcer l’interdiction de vente à découvert sur les valeurs bancaires comme en 2008 mais ce type de mesures a une efficacité limitée.
En attendant, l’incertitude liée au Brexit a déjà entraîné le gel de plusieurs fonds exposés à l’immobilier britannique, soulignant la gravité potentielle de la situation créée par les résultats du référendum. Ainsi, Standard Life lundi ; Aviva Investment et M&G mardi ; Henderson Global Investors, Columbia Threadneedle et Canada Life mercredi ont décidé de geler leurs transactions sur leurs fonds immobiliers. Le gel des avoirs de ces fonds intervient dans un contexte de bulle. Les prix de l’immobilier à Londres se sont envolés au cours des dernières années. Depuis 2007, les prix ont augmenté en moyenne de 36% dans la capitale britannique contre une hausse de 18% dans la capitale française mais la crainte du Brexit pourrait marquer un coup d’arrêt spectaculaire à la frénésie spéculative qui s’est emparée du marché londonien.
En attendant, l’incertitude liée au Brexit a déjà entraîné le gel de plusieurs fonds exposés à l’immobilier britannique, soulignant la gravité potentielle de la situation créée par les résultats du référendum. Ainsi, Standard Life lundi ; Aviva Investment et M&G mardi ; Henderson Global Investors, Columbia Threadneedle et Canada Life mercredi ont décidé de geler leurs transactions sur leurs fonds immobiliers. Le gel des avoirs de ces fonds intervient dans un contexte de bulle. Les prix de l’immobilier à Londres se sont envolés au cours des dernières années. Depuis 2007, les prix ont augmenté en moyenne de 36% dans la capitale britannique contre une hausse de 18% dans la capitale française mais la crainte du Brexit pourrait marquer un coup d’arrêt spectaculaire à la frénésie spéculative qui s’est emparée du marché londonien.
Les marchés attendent des actes
Dans ce contexte, à quelles lueurs d’espoirs se raccrocher ? Les investisseurs seront peut-être tentés de tester la zone de support des 3 900 / 4 000 points pour le CAC 40 au cours des prochaines séances. La baisse des indices boursiers européens, si elle se poursuit, devrait pousser les banques centrales à intervenir. Ces dernières restent un facteur de soutien malgré la réduction des marges de manœuvre depuis le lancement du Quantitative Easing (QE) par la BCE au premier trimestre 2015. Ceci étant, les marchés attendent des actes et pas seulement des paroles rassurantes.
Une augmentation du QE pourrait être décidée cette année si les indices enfoncent leurs supports actuels (sous 3 900 points pour le CAC 40). Autre motif d’espoir, les dernières statistiques en provenance des États-Unis (confiance des consommateurs, ISM manufacturier) ont été particulièrement bonnes. Si les chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis qui seront publiés vendredi sont bien orientés (créations supérieures à 150 000 postes), ils pourraient également constituer un catalyseur appréciable pour les marchés alors que la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines va commencer dans une dizaine de jours.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est tratégiste pour CMC Markets.
Une augmentation du QE pourrait être décidée cette année si les indices enfoncent leurs supports actuels (sous 3 900 points pour le CAC 40). Autre motif d’espoir, les dernières statistiques en provenance des États-Unis (confiance des consommateurs, ISM manufacturier) ont été particulièrement bonnes. Si les chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis qui seront publiés vendredi sont bien orientés (créations supérieures à 150 000 postes), ils pourraient également constituer un catalyseur appréciable pour les marchés alors que la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines va commencer dans une dizaine de jours.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est tratégiste pour CMC Markets.