S’en est suivie une période d’incertitude, entretenue par l’élection présidentielle. Il aura donc fallu attendre la semaine de l’entre-deux tours de l’élection et la publication de plusieurs sondages donnant un écart plus marqué qu’au soir du second tour, entre les deux candidats finalistes, pour que la demande reparte. Cette dynamique de progression n’a pas été enrayée depuis avec des niveaux très élevés de réservations sur le mois de mai 2022.
Les départements qui enregistrent les plus fortes progressions sont concentrés dans le sud-est
Les demandes de réservations pour l’été 2022 ont été influencées par la météo de l’été 2021, qui avait été frais et humide, particulièrement sur la façade ouest. Ceux qui l’ont éprouvé, ont visiblement changé de stratégie pour 2022 et cela a conduit à des reports assez massifs de la demande sur le sud de la France.
Concrètement, toutes les destinations les plus ensoleillées enregistrent de fortes progressions par rapport à 2019. Et cela est spectaculairement vrai pour le littoral : + 30,6 % pour la Côte d’Azur (06, 83 et13), + 20,3 % pour la Corse (2A et 2B), + 7,5 % pour le Languedoc (30- 34, 11 et 66) quand, dans le même temps, le littoral ouest est en recul : - 10,1 % pour la Bretagne et la Loire-Atlantique, - 10,2 % pour Vendée-Charente (85 et 17).
Mais le littoral n’est pas le seul à en profiter puisque le record de hausse par rapport à 2019 se situe en Paca (hors littoral) avec + 43,0 %. Pour cet été, les Français veulent du soleil avant tout. Quitte à franchir la frontière puisque l’Espagne, après deux ans de pause, retrouve un niveau élevé de réservations, lui assurant la deuxième place dans le Top 10 des aires touristiques en volume de réservations.
En volume, ces choix de destinations illustrent également un retour des critères d’avant la crise sanitaire. Mer, campagne ou montagne, quelle que soit la destination, la totalité des départements qui enregistrent les plus fortes progressions sont situés dans le quart sud-est : de + 17 % pour la Haute-Corse (2B) à + 51,6 % pour le Vaucluse (84).
Et ceux qui reculent le plus sont situés sur la façade ouest.
Les départements de la façade ouest paient pour leur météo de l’an dernier. Les dix départements ayant le plus chuté en termes de demandes de réservations sont tous situés sur le littoral ouest. Et ce sont deux départements normands qui enregistrent les plus fortes baisses : le Calvados (14) avec - 25,9 % et la Manche (50) avec - 20,2 %.
Si on découpe le classement en trois, on retrouve trois zones, du nord au sud, qui baissent de manière décroissante : les départements situés sur le littoral de l’Atlantique Sud (Pyrénées-Atlantiques, Gironde et Charente-Maritime) souffrent moins que la Bretagne et la Vendée qui eux-mêmes baissent moins que ceux situés plus au nord : Pas-de-Calais (62), Manche (50) et Calvados (14).
Les demandes de maison en hausse. Celles des appartements en baisse !
L’appétence pour les maisons ne concerne pas que le marché immobilier. Pour les vacances aussi, une majorité de Français souhaitent séjourner dans une maison. Une tendance qui se retrouve dans les chiffres de demandes de réservations pour l’été 2022, avec une hausse des maisons de + 14,8 %, quand, dans le même temps les demandes d’appartements baissent de - 16,0 %.
Les prix des locations vacances augmentent de 7,2 % sur un an. Les vacanciers dépensent davantage pour se loger en 2022 qu’en 2021 avec une hausse moyenne de + 7,2 % pour les locations vacances. Cette hausse est plus marquée pour les maisons (+ 7,3 %) que pour les appartements (+ 5,2 %). L’étranger et la montagne sont les deux destinations où les prix augmentent le plus, que ce soit pour les appartements ou les maisons.