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D’après le Modèle d’impact d’Asterès (MIA), si l’Union-Européenne (hors France) portait ses dépenses militaires à 2 % du PIB, il en résulterait pour l’économie française la création de 60 000 emplois, 5,2 milliards d’euros de valeur ajoutée et plus de 1,6 milliards d’euros de recettes sociales et fiscales (effet directs, indirects, induits et en chaine sur une durée de quatre ans, cf encadré). L’Union Européenne (hors France) consacre 1,5 % de son PIB à ses dépenses militaires. Avec la guerre en Ukraine est apparue la nécessité d’accroître l’effort de défense qui pourrait être porté à 2 % du PIB. La présente note cherche à estimer l’effet sur l’économie française, via une hausse des exportations, de l’augmentation des dépenses militaires de l’ensemble des autres pays de l’UE. Les dépenses militaires françaises, qui atteignent déjà 2 % du PIB, ne sont pas comprises dans l’analyse.
Les hypothèses
Asterès a réalisé un certain nombre d’hypothèses indispensables pour mener à bien cette estimation. Premièrement, il a été considéré que la hausse des dépenses militaires de l’UE (hors France) de 1,5 % à 2 % du PIB représenterait une impulsion budgétaire nette de 0,5 % du PIB, c’est- à-dire qu’aucun autre poste de dépense ne serait réduit simultanément. Deuxièmement, il a été estimé que les dépenses militaire se divisent pour moitié en salaire et pour moitié en achat de matériel.
Troisièmement, Asterès estime que l’industrie de l’armement française présente une part deux fois plus élevée dans l’industrie de l’armement européenne que la part de l’économie française dans le total de l’économie européenne. Enfin, la spécificité des achats militaires, qui peut être guidée par des considérations plus géopolitiques qu’économiques (achats américains pour s’attirer la protection de Washington par exemple), n’a pas été analysée dans l’étude. La proportion des commandes adressée à l’industrie militaire de chaque pays est considérée comme équivalente à son poids relatif.
Troisièmement, Asterès estime que l’industrie de l’armement française présente une part deux fois plus élevée dans l’industrie de l’armement européenne que la part de l’économie française dans le total de l’économie européenne. Enfin, la spécificité des achats militaires, qui peut être guidée par des considérations plus géopolitiques qu’économiques (achats américains pour s’attirer la protection de Washington par exemple), n’a pas été analysée dans l’étude. La proportion des commandes adressée à l’industrie militaire de chaque pays est considérée comme équivalente à son poids relatif.