Trois professeurs de finance d’Audencia Nantes Ecole de Management ont conduit pendant trois ans une vaste étude sur les clubs de football français de la ligue 1. A rebours des idées reçues, cette étude démontre que les clubs qui ont les meilleurs résultats dans le championnat de Ligue 1 sont ceux qui, malgré une bonne performance économique, éprouvent le plus de difficultés sur le plan financier.
L’AS Saint-Etienne et le PSG seuls bons élèves partout
Autres articles
-
Les Français et l'argent
-
À l’hôpital, un recours faible à l’intérim mais en nette hausse depuis six ans
-
Démographie des professionnels de santé au 1er janvier 2023
-
Moins chaud, moins cher, moins loin : les Français prennent en compte les contraintes climatiques et budgétaires pour choisir leurs destinations
-
L'indépendance énergétique de la France est-elle possible ?
Cette recherche sur l’univers du football français, l’un des plus contrôlé et encadré en Europe, laisse penser que ces résultats pourraient s’appliquer à l’ensemble du football européen. L’idée répandue selon laquelle les clubs les plus performants financièrement et les plus riches sont ceux qui réalisent les chiffres d’affaires les plus élevés est, selon l’étude, une pure vue de l’esprit. De même, les revenus générés par les activités marchandes ne se traduisent pas par une meilleure situation financière des clubs.
Au travers du classement issu de l’étude, seuls l’AS Saint Etienne et le PSG réussissent la prouesse de s’afficher parmi les 5 premiers sur les trois dimensions financière, économique et sportive. Champion en 2011, le LOSC de Lille n’a terminé par exemple que 7ème dans le classement financier de la même saison.
Au travers du classement issu de l’étude, seuls l’AS Saint Etienne et le PSG réussissent la prouesse de s’afficher parmi les 5 premiers sur les trois dimensions financière, économique et sportive. Champion en 2011, le LOSC de Lille n’a terminé par exemple que 7ème dans le classement financier de la même saison.
L’application de l’arrêt Bosman pose question
L’étude souligne également le lien entre les revenus les plus élevés et le succès sportif. Les recettes générées par les activités marchandes sont utilisées pour renforcer sportivement les équipes, recruter des nouveaux joueurs puis payer leurs salaires. Lorsque ces recettes ne suffisent pas, les clubs recourent à l’endettement. A titre d’illustration à l’échelle européenne, les 235 clubs qui ont participé en 2012 aux coupes européennes ont dépensé 15 % de plus qu’ils n’ont gagné (environ 1 milliard d’euros).
En cause, le lien très étroit entre les aspects sportif et économique des clubs est l’un des effets de l’arrêt Bosman qui permet aux clubs de recruter un nombre illimité de joueurs de l’Union Européenne. Ainsi, les clubs les plus puissants s’offrent les meilleurs joueurs. Depuis l’application de l’arrêt Bosman en 1995, seuls 5 pays (Italie, Allemagne, Espagne, Angleterre, Portugal) ont vu l’un de leurs représentants remporter la ligue des champions. Avant 1995, les équipes de 10 pays différents avaient gagné ce titre.
En cause, le lien très étroit entre les aspects sportif et économique des clubs est l’un des effets de l’arrêt Bosman qui permet aux clubs de recruter un nombre illimité de joueurs de l’Union Européenne. Ainsi, les clubs les plus puissants s’offrent les meilleurs joueurs. Depuis l’application de l’arrêt Bosman en 1995, seuls 5 pays (Italie, Allemagne, Espagne, Angleterre, Portugal) ont vu l’un de leurs représentants remporter la ligue des champions. Avant 1995, les équipes de 10 pays différents avaient gagné ce titre.