Après la Chine en mai 2015 et la Suisse en décembre 2016, la France est donc le troisième pays – le premier de l’Union Européenne – à conclure un tel accord avec Hong-Kong. Concrètement, grâce à une procédure d’autorisation simplifiée, certains fonds français pourront être commercialisés auprès de clients particuliers à Hong-Kong, et vice versa. Ne sont éligibles que les fonds actions, obligations ou mixtes respectant certaines conditions (levier inférieur à 100% de la valeur nette de l’actif du fonds, au moins 20% de son actif attribuable à des investisseurs français). Les fonds indiciels, les ETF, les fonds monétaires et immobiliers par exemple sont ainsi hors du champ de cet accord.
Des opportunités
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La France peut assurément se féliciter de ce rapprochement avec une place financière mondiale de tout premier plan. Cet accord rappelle tout d’abord que notre gestion d’actifs dispose d’un savoir-faire et de produits reconnus bien au-delà de nos frontières. Nous disposons aussi et surtout de gestionnaires d’actifs de tout premier plan dont la réputation renforce notre attractivité sur l’échiquier international, et notamment en Asie. Ainsi, Amundi, BNP Paribas Asset Management, Axa Investment Managers et Natixis Global Asset Management figurent dans le Top 20 mondial des sociétés de gestion.
Ces acteurs seront sans doute les premiers à revoir leur stratégie de commercialisation à Hong-Kong et à proposer une gamme de fonds éligibles afin de capter de nouveaux investisseurs particuliers ayant des capitaux domiciliés à Hong-Kong. Les investisseurs particuliers français ne seront pas en reste puisqu’eux aussi pourront bénéficier d’une expertise asiatique complète et diversifier leurs investissements grâce aux fonds hongkongais éligibles au marché français. Cet accord entre la France et Hong-Kong apparait donc en tout point prometteur. Il demandera cependant certains efforts aux sociétés de gestion des deux pays pour constituer une gamme de fonds éligibles et un certain temps pour que les deux régulateurs les approuvent.
Ces acteurs seront sans doute les premiers à revoir leur stratégie de commercialisation à Hong-Kong et à proposer une gamme de fonds éligibles afin de capter de nouveaux investisseurs particuliers ayant des capitaux domiciliés à Hong-Kong. Les investisseurs particuliers français ne seront pas en reste puisqu’eux aussi pourront bénéficier d’une expertise asiatique complète et diversifier leurs investissements grâce aux fonds hongkongais éligibles au marché français. Cet accord entre la France et Hong-Kong apparait donc en tout point prometteur. Il demandera cependant certains efforts aux sociétés de gestion des deux pays pour constituer une gamme de fonds éligibles et un certain temps pour que les deux régulateurs les approuvent.
Des procédures administratives complexes
En effet, une société de gestion française souhaitant commercialiser une SICAV à Hong-Kong devra suivre une procédure qui, même « simplifiée », comporte toujours plusieurs étapes. Elle devra tout d’abord soumettre une demande d’autorisation à la SFC et s’acquitter de frais d’inscription. Cette demande s’accompagnera de nombreux documents et tout dossier incomplet peut engendrer des retards importants. Si, plus de deux ans après la signature de l’accord entre Hong-Kong et la Chine il n’y a « que » six fonds hongkongais éligibles au marché chinois, c’est en grande partie dû au manque de souplesse du régulateur chinois lors de la revue des dossiers soumis. Ensuite, les documents commerciaux et supports marketing devront être émis localement par des distributeurs agrémentés par la SFC et devront être publiés en langue anglaise et chinoise. Le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI ou KIID en Europe) devra quant à lui être revu et adapté au format du Key Facts Statement (KFS) hongkongais.
Ces quelques exemples montrent que les sociétés de gestion françaises devront mettre en œuvre des moyens opérationnels et financiers suffisants pour tirer profit de l’accord récemment signé entre la France et Hong-Kong. Les prochains mois nous indiqueront si le ratio coût / bénéfice d’une telle mise en œuvre est suffisamment faible pour pousser la gestion d’actifs française à repenser sa stratégie de distribution à Hong-Kong.
A propos de l'auteur : Hugo Ney est manager chez Alpha FMC.
Ces quelques exemples montrent que les sociétés de gestion françaises devront mettre en œuvre des moyens opérationnels et financiers suffisants pour tirer profit de l’accord récemment signé entre la France et Hong-Kong. Les prochains mois nous indiqueront si le ratio coût / bénéfice d’une telle mise en œuvre est suffisamment faible pour pousser la gestion d’actifs française à repenser sa stratégie de distribution à Hong-Kong.
A propos de l'auteur : Hugo Ney est manager chez Alpha FMC.