Après six années de tendance haussière, les marchés boursiers européens commencent à afficher des signes d’épuisement. Le FTSE100 peine particulièrement à enregistrer une progression. Suite au nouveau record de plus de 7100 enregistré à mi-avril, l'indice s’essouffle en même temps que les autres marchés européens au moment où les marchés financiers sont dans l’expectative du resserrement de la politique monétaire de la banque centrale américaine, dans une conjoncture mondiale de plus en plus exposée au déclin des prix et au ralentissement de la croissance.
Baisse prononcée à venir
À l’approche de la clôture du troisième trimestre, le FTSE100 a du mal à rester positif sur l’année. Cette difficulté n’augure rien de bon pour la conclusion du quatrième trimestre. Le secteur qui a le plus pesé sur la performance de l’indice britannique au cours des douze derniers mois a été, sans surprise, celui des ressources de base. Le déclin des cours de matières premières a en effet érodé les marges de ce secteur, en particulier pour les actions du pétrole et du gaz qui ont fait les frais de cette récente faiblesse.
Le ralentissement observé en Chine constitue également un frein pour le German DAX, du fait que les exportateurs allemands tels que BMW, Daimler et Volkswagen signalent un ralentissement des ventes dans la seconde économie mondiale.
Ce ralentissement des ventes pourrait être exacerbé par les répercussions du récent scandale du « logiciel tricheur » de VW qui pourraient affecter les prévisions de croissance européenne pour le quatrième trimestre, en raison de la perte de confiance des acheteurs à l’égard du plus grand marché exportateur de l’Allemagne. Les fusions et acquisitions ont atteint leur niveau d’activité le plus élevé depuis plusieurs années, les sociétés cherchant à se développer par le biais d'acquisitions plutôt qu’en interne. Seulement sur cette année, ont été annoncées des fusions concernant Shell/BG Group, EE/BT Group, Ladbrokes/Coral et Betfair/Paddy Power, et il y a eu des rumeurs au sujet de ABInbev et SABMiller.
Malgré cette effervescence, les marchés d'actions peinent toujours à se redresser. Plusieurs indicateurs techniques étant devenus négatifs, le marché des actions de l’indice de référence ont envoyé des signaux de forte tendance baissière.Sur les dernières semaines nous avons observé ce qui est parfois appelé en termes mélodramatiques des « croix de la mort », lorsque la moyenne mobile de 50 jours passe en dessous de la moyenne mobile de 200 jours. En général, un tel croisement est synonyme de baisses prononcées à venir.
Le ralentissement observé en Chine constitue également un frein pour le German DAX, du fait que les exportateurs allemands tels que BMW, Daimler et Volkswagen signalent un ralentissement des ventes dans la seconde économie mondiale.
Ce ralentissement des ventes pourrait être exacerbé par les répercussions du récent scandale du « logiciel tricheur » de VW qui pourraient affecter les prévisions de croissance européenne pour le quatrième trimestre, en raison de la perte de confiance des acheteurs à l’égard du plus grand marché exportateur de l’Allemagne. Les fusions et acquisitions ont atteint leur niveau d’activité le plus élevé depuis plusieurs années, les sociétés cherchant à se développer par le biais d'acquisitions plutôt qu’en interne. Seulement sur cette année, ont été annoncées des fusions concernant Shell/BG Group, EE/BT Group, Ladbrokes/Coral et Betfair/Paddy Power, et il y a eu des rumeurs au sujet de ABInbev et SABMiller.
Malgré cette effervescence, les marchés d'actions peinent toujours à se redresser. Plusieurs indicateurs techniques étant devenus négatifs, le marché des actions de l’indice de référence ont envoyé des signaux de forte tendance baissière.Sur les dernières semaines nous avons observé ce qui est parfois appelé en termes mélodramatiques des « croix de la mort », lorsque la moyenne mobile de 50 jours passe en dessous de la moyenne mobile de 200 jours. En général, un tel croisement est synonyme de baisses prononcées à venir.
Un scénario inquiétant
Si ces croix de la mort s’étaient produites sur un seul indice nous ne serions pas trop préoccupés, mais le fait qu'elles se soient répétées sur plusieurs marchés différents est plutôt inquiétant. Nous les avons en effet observées sur le FTSE100, le German DAX, l’IBEX35 en Espagne, l’Eurostoxx50 et l’EuroStoxx600, malgré le fait qu’il nous reste encore une année de QE européen. En raison de cette faiblesse des indices il est beaucoup plus difficile de repérer les poches d’opportunités, car les « sur ou sousperformance » des actions sont moins facilement identifiables en période baissière.
Une excellente action dans un secteur en déclin aura tendance à être tirée vers le bas et à sous-performer, tandis qu’une action faible dans un secteur fort aura tendance à sous-performer mais avec de meilleurs résultats que la précédente. L’astuce est sélectionner des actions sous-performantes dans les secteurs en déclin, et de les éviter dans les secteurs surperformants, parce que lorsque la tendance s’inversera ces actions seront probablement les plus réactives. Tandis que les actions de matières premières ont sous-performé, les actions de la construction immobilière se sont envolées. Le contraste entre Glencore, en baisse de 64 % sur l’année, et Taylor Wimpey, en hausse de 77 %, illustre comment les valeurs peuvent se comporter de manière différente au sein d’un indice qui connaît actuellement des difficultés pour se maintenir en territoire positif sur l’année.
A propos de l'auteur : Michael Hewson est responsable des analyses marchés pour CMC Markets UK.
Une excellente action dans un secteur en déclin aura tendance à être tirée vers le bas et à sous-performer, tandis qu’une action faible dans un secteur fort aura tendance à sous-performer mais avec de meilleurs résultats que la précédente. L’astuce est sélectionner des actions sous-performantes dans les secteurs en déclin, et de les éviter dans les secteurs surperformants, parce que lorsque la tendance s’inversera ces actions seront probablement les plus réactives. Tandis que les actions de matières premières ont sous-performé, les actions de la construction immobilière se sont envolées. Le contraste entre Glencore, en baisse de 64 % sur l’année, et Taylor Wimpey, en hausse de 77 %, illustre comment les valeurs peuvent se comporter de manière différente au sein d’un indice qui connaît actuellement des difficultés pour se maintenir en territoire positif sur l’année.
A propos de l'auteur : Michael Hewson est responsable des analyses marchés pour CMC Markets UK.