Le déficit d’authenticité semble se propager à tous les secteurs pour 57 % des Français. Le consommateur voue une fidélité romantique aux produits « authentiques » qui touchent une fibre nostalgique, qui joue sur un goût, un plaisir d’autrefois. L’agro - alimentaire pour 20% des Français semble être le plus porteur aux yeux des Français d’un « label authenticité » et de tradition. Puis le bâtiment (15%), le luxe (12%) ce qui semble relativement faible compte tenu du rapport à l’histoire du luxe. Les Français ressentent que l’authenticité est davantage utilisée comme un « code » de communication qu’un « contenu », malgré les efforts dans tous les secteurs de moralisation, de responsabilisation.
Les entreprises multiplient les signes
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Voilà pourquoi dans le futur, de manière un peu régressive parfois, il y a cette attente de retour à l’authenticité qui incarne une sorte de « paradis perdu » : 72% des Français pensent que l’authenticité « doit et va s’amplifier » avec le temps. Aux yeux des Français, l’authenticité se veut rassurante et efficace : 55% pensent que cela permet d’être crédible et pour 50% plus proche de ses consommateurs. La solidité d'une marque passe par l’authenticité. C’est pourquoi les entreprises multiplient les signes d'authenticité. Pour être plus attractive (25%), mieux comprise (14%), et mieux écoutée (14%), « un produit, une entreprise » ne doit pas venir de nulle part et doit aussi être ancré dans un certain réalisme avec une valeur d'usage.
Pour 96% des Français, les dirigeants de grandes entreprises n’incarnent pas les valeurs d’authenticité ! Les grandes entreprises paraissent bien souvent déconnectées du réel, trop complexes, trop abstraites. Etant donné leur taille et les montants en jeu, elles paraissent être dans la démesure (gigantisme, mondialisation) dans nos rapports avec la nature, l’humain, l’argent. Elles ne semblent pas dans une économie « vivante, à hauteur d’homme ». A contrario, en matière d’authenticité c’est l’artisanat qui remporte la palme : 69%. Autrement dit celui qui façonne, qui crée de ses mains est plébiscité dans un monde perçu comme trop industriel, trop dépendant du marché. C’est pourquoi les dirigeants d’entreprise familiale (35%) ou les autoentrepreneurs (29%) incarnent les valeurs d’authenticité. Dans la mesure où le phénomène de l’auto entreprenariat s’est généralisé, les Français le ressentent comme proche d’eux, avec une dimension de créativité, de simplicité et de convivialité dans l’économie. Les patrons de PME bénéficient de ce courant de sympathie dans l’opinion et de cette « aura » d’authenticité. C’est le véritable tissu économique Français, et les français se reconnaissent à travers lui.
Pour 96% des Français, les dirigeants de grandes entreprises n’incarnent pas les valeurs d’authenticité ! Les grandes entreprises paraissent bien souvent déconnectées du réel, trop complexes, trop abstraites. Etant donné leur taille et les montants en jeu, elles paraissent être dans la démesure (gigantisme, mondialisation) dans nos rapports avec la nature, l’humain, l’argent. Elles ne semblent pas dans une économie « vivante, à hauteur d’homme ». A contrario, en matière d’authenticité c’est l’artisanat qui remporte la palme : 69%. Autrement dit celui qui façonne, qui crée de ses mains est plébiscité dans un monde perçu comme trop industriel, trop dépendant du marché. C’est pourquoi les dirigeants d’entreprise familiale (35%) ou les autoentrepreneurs (29%) incarnent les valeurs d’authenticité. Dans la mesure où le phénomène de l’auto entreprenariat s’est généralisé, les Français le ressentent comme proche d’eux, avec une dimension de créativité, de simplicité et de convivialité dans l’économie. Les patrons de PME bénéficient de ce courant de sympathie dans l’opinion et de cette « aura » d’authenticité. C’est le véritable tissu économique Français, et les français se reconnaissent à travers lui.
L’authenticité semble faire aussi cruellement défaut en politique pour plus de 65% des Français.
Dans la société, il n’y a que les sportifs de haut niveau pour incarner le mieux un partage d’authenticité, de valeurs« communicatives » dans ces moments de structuration collective que sont les événements sportifs (24%). Lors des manifestations sportives, c’est l’occasion d’affirmer la vitalité et l’unité du groupe, qui est authentique. Comédiens (18%) et Chanteurs (13%) ne semblent pas spécialement porter la marque de l’authenticité auprès du public. Pour 70% des Français, les médias n’incarnent pas les valeurs d’authenticité.
Les médias entretenant un besoin d’infos souvent artificiel, frénétique semblent pour les Français aux antipodes des valeurs d’authenticité avec l’impression que le temps passé devant les médias n’existe pas vraiment, n’est pas réel. L’information sous la forme d’un flux constant, la compression du présent et la difficulté souvent d’établir un rapport signifiant entre les événements qui se succèdent, ne joue pas dans le sens de l’authenticité, les Français face aux médias ressentant une sorte de « manque d’histoire » et de cohérence, particulièrement pour les médias audiovisuels (TV 6%), (Radio 10%). Ces médias sont conducteurs d’une certaine excitation, mais pauvres en souvenirs, en densité, ce qui est dans une moindre mesure le cas pour la presse écrite (19%). La question de la crédibilité, de la confiance dans les médias est régulièrement posée et elle rejoint ce qui est perçu comme un déficit d’authenticité.
Les médias entretenant un besoin d’infos souvent artificiel, frénétique semblent pour les Français aux antipodes des valeurs d’authenticité avec l’impression que le temps passé devant les médias n’existe pas vraiment, n’est pas réel. L’information sous la forme d’un flux constant, la compression du présent et la difficulté souvent d’établir un rapport signifiant entre les événements qui se succèdent, ne joue pas dans le sens de l’authenticité, les Français face aux médias ressentant une sorte de « manque d’histoire » et de cohérence, particulièrement pour les médias audiovisuels (TV 6%), (Radio 10%). Ces médias sont conducteurs d’une certaine excitation, mais pauvres en souvenirs, en densité, ce qui est dans une moindre mesure le cas pour la presse écrite (19%). La question de la crédibilité, de la confiance dans les médias est régulièrement posée et elle rejoint ce qui est perçu comme un déficit d’authenticité.