Le pourcentage de postes de haut management occupés par des femmes au sein de l’Union européenne atteint 26 %, c’est à dire plus que la moyenne mondiale (22 %). En 2004, cette proportion s’élevait à 17 % seulement.
33 % en France
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Les améliorations les plus notables ont été observées dans des pays comme la France (33 %, contre 21 % en 2004) et l’Espagne (26 %, contre 14 %), qui ont tous deux adopté des législations visant les grandes entreprises. La Suède quant à elle, n’est pas en reste (28 %, contre 18 %). Bien que l’Allemagne conserve l’avant-dernière place au classement mondial (14 %), le gouvernement d’Angela Merkel a entériné pour l’année prochaine un objectif de 30 % de femmes parmi les membres indépendants des conseils de surveillance.
Solange Aïache, associée au sein de Grant Thornton, se montre optimiste à ce sujet : « Suite au succès rencontré par la Norvège, qui a décidé de recourir à la mise en place de quotas pour accroître le nombre de femmes aux postes décisionnels en entreprise, le Parlement européen s’est prononcé en faveur d’une proposition de loi instaurant des mesures similaires en 2013. Même si ce texte n’a pas encore reçu de la part des parlements nationaux un appui suffisant pour être intégré au droit de l’Union Européenne, « la menace » de légiférer semble avoir contribué à faire évoluer les mentalités des entreprises et des dirigeants dans la plupart des pays européens. Il sera d’ailleurs intéressant d’observer si les changements survenus en Allemagne ont un effet significatif au sein des entreprises de taille moyenne ».
Solange Aïache, associée au sein de Grant Thornton, se montre optimiste à ce sujet : « Suite au succès rencontré par la Norvège, qui a décidé de recourir à la mise en place de quotas pour accroître le nombre de femmes aux postes décisionnels en entreprise, le Parlement européen s’est prononcé en faveur d’une proposition de loi instaurant des mesures similaires en 2013. Même si ce texte n’a pas encore reçu de la part des parlements nationaux un appui suffisant pour être intégré au droit de l’Union Européenne, « la menace » de légiférer semble avoir contribué à faire évoluer les mentalités des entreprises et des dirigeants dans la plupart des pays européens. Il sera d’ailleurs intéressant d’observer si les changements survenus en Allemagne ont un effet significatif au sein des entreprises de taille moyenne ».
Stagnation en Amérique du Nord
Sept des huit premières places du classement mondial sont occupées par des nations d’Europe de l’Est, notamment la Pologne (37 %) ; cela s’explique par un mélange complexe de facteurs historiques, culturels et démographiques. S’il est évident qu’il n’y a pas de « recette magique », une partie des recommandations figurant dans notre rapport (l’évolution des normes sociétales dictant le rôle des femmes, ou encore l’éradication de la discrimination sexuelle, à titre d’exemples) sont cependant directement à l’origine des réussites observées dans la région. A l’échelle mondiale, le pourcentage de postes de direction revenant aux femmes connaît toutefois une stagnation : il s’établit à présent à 22 %, soit un niveau légèrement supérieur à celui de 2004 (19 %), mais en retrait par rapport à l’an passé (24 %). Avec tout juste 8 % d’emplois supérieurs occupés par une population féminine, le Japon se retrouve à nouveau au bas du classement, suivi par l’Allemagne et l’Inde (14 et 15 %).
La situation n’a que peu évolué en Amérique du Nord durant la dernière décennie et la représentation des femmes est en revanche tombée à son plus bas niveau en Amérique latine (18 %), derrière l’Asie-Pacifique (20 %). Et Solange Aïache d’ajouter : « Cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années que nous entendons les entreprises faire amende honorable sur le thème de l’égalité des sexes dans le monde du travail ; elles sont pourtant encore trop peu nombreuses à passer à l’action. En dehors de l’enjeu moral lié à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous, l’amélioration de la représentativité des femmes aux postes de direction se justifie parfaitement pour une entreprise, car une économie qui ne fait appel qu’à la moitié de ses meilleurs talents se prive automatiquement d’un potentiel de croissance.
La situation n’a que peu évolué en Amérique du Nord durant la dernière décennie et la représentation des femmes est en revanche tombée à son plus bas niveau en Amérique latine (18 %), derrière l’Asie-Pacifique (20 %). Et Solange Aïache d’ajouter : « Cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années que nous entendons les entreprises faire amende honorable sur le thème de l’égalité des sexes dans le monde du travail ; elles sont pourtant encore trop peu nombreuses à passer à l’action. En dehors de l’enjeu moral lié à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous, l’amélioration de la représentativité des femmes aux postes de direction se justifie parfaitement pour une entreprise, car une économie qui ne fait appel qu’à la moitié de ses meilleurs talents se prive automatiquement d’un potentiel de croissance.