Le gouvernement a décidé de plafonner les rémunérations, fixes et variables, des dirigeants des entreprises publiques et de leurs filiales détenues par l’État, à 450 000 euros par an, soit près de 28 Smic. Ce montant a été choisi de sorte que la plus haute rémunération ne puisse excéder vingt fois la moyenne des 10% des salaires les plus bas dans ces entreprises, soit environ 1 875 euros brut par mois.
Un projet bancal
Autres articles
-
70 % des employés prêts à accepter une réduction de salaire pour travailler de n'importe où
-
81 % des entreprises augmentent leur budget IA
-
En hausse de 9,2%, l’absentéisme des salariés français du secteur privé poursuit sa dégradation
-
44 % des entrepreneurs renoncent aux congés d’été
-
90 % des Français se disent inquiets face à l'inflation
Au total, vingt personnes seront consacrées dont les patrons d’Areva, de la SNCF, de La Poste ou encore d’EDF. Mais à l’occasion d’un point de presse, Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie et des Finances, a souhaité que "la même exigence de modération et de justice pour les entreprises où l’État est actionnaire minoritaire". Parmi les sociétés visées, on retrouve entre autres GDF Suez, Renault, France Télécom et Air France-KLM.
Pour autant, les dirigeants ne font pas la tête. Car le gouvernement n’a pas encadré les rémunérations accessoires telles que les parachutes dorés, les retraites chapeau, les stock-options, les actions gratuites ou encore les primes de non-concurrence. Nul doute donc que les dirigeants trouveront un moyen de regagner via ces modes de rémunération ce qu’ils ont perdu. Interrogé sur le sujet, Pierre Moscovici a indiqué que ce dossier sera traité à l’automne à l’occasion d’un projet de loi qui devrait aboutir à un vrai contrôle tant pour les entreprises publiques que privées.
Pour autant, les dirigeants ne font pas la tête. Car le gouvernement n’a pas encadré les rémunérations accessoires telles que les parachutes dorés, les retraites chapeau, les stock-options, les actions gratuites ou encore les primes de non-concurrence. Nul doute donc que les dirigeants trouveront un moyen de regagner via ces modes de rémunération ce qu’ils ont perdu. Interrogé sur le sujet, Pierre Moscovici a indiqué que ce dossier sera traité à l’automne à l’occasion d’un projet de loi qui devrait aboutir à un vrai contrôle tant pour les entreprises publiques que privées.
Et le privé dans tout ça ?
Le gouvernement espère (rêve) que cette mesure inspire le secteur privé. Selon le cabinet Proxinvest, en 2010, les quarante dirigeants du CAC 40 ont touché en moyenne une rémunération totale de 4,11 millions d’euros, soit un bond de 34 % sur un an. Pas sûr donc qu’ils fassent d’eux même un tel écart de rémunération….