Le 6 novembre dernier, le gouvernement annonçait une série de mesures pour relancer la compétitivité des entreprises françaises. Parmi elles : un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros sur trois ans assis sur la masse salariale. Ces 20 milliards seront financés à moitié par des économies supplémentaires dans les dépenses publiques et pour l'autre moitié par la hausse de la TVA et la fiscalité écologique.
De vives critiques
L'évolution des taux de TVA devrait avoir lieu le 1er janvier 2014. Le taux normal de TVA passerait de 19,6% à 20%; le taux intermédiaire de 7% dont bénéficient les secteurs de la restauration, du bâtiment et des travaux de rénovation, mais aussi les jeux et divertissement (cinéma, théâtre, concert), le transport de voyageurs, le bois de chauffage, etc., passerait lui à 10%. En contrepartie, le taux réduit qui concerne les produits de première nécessité (alimentation, énergie, cantines scolaires) serait abaissé de 5,5% actuellement à 5%. À la question : êtes-vous favorable ou opposé à cette mesure ? Les Français ont répondu...
Favorable : 47%
Opposé : 53%
Source : sondage Tilder - LCI - OpinionWay réalisé pour "La Question de l'Éco".
Favorable : 47%
Opposé : 53%
Source : sondage Tilder - LCI - OpinionWay réalisé pour "La Question de l'Éco".
Le gouvernement doit apprécier ces chiffres puisque, à peine dévoilé, le projet de réaménagement des taux de TVA fait déjà face à de vives critiques portée par les secteurs concernés par la hausse de 7 à 10%. Au nombre de ces organisations figurent notamment l'Umih (Union des métiers et des industries hôtelières), qui a parlé de "gifle en pleine gueule", et le Synhorcat, deuxième organisation patronale du secteur de la restauration, qui menace d'une hausse des prix pour les clients et de 30 000 pertes d'emplois. Pour la Fédération française du bâtiment (FFB), cette hausse aura "des effets catastrophiques sur l'activité et sur l'emploi, provoquant inévitablement un retour massif du travail au noir".