Creusement de la dette, plan de restructuration, grèves, la société Air France est une nouvelle fois contrainte d’agir, au pied du mur, dans une optique de rentabilité. Et c’est justement là le problème de ce groupe comme de nombreux autres dans le secteur aéronautique, la difficulté d’atteindre la rentabilité alors même que le coût du pétrole a été divisé par deux sur les 12 derniers mois. Rappelons que depuis 2000, ce sont plus de 650 compagnies aériennes qui ont disparu en Europe, le rappelait judicieusement Emmanuel Lechypre, journaliste BFM, Air France ne sera pas forcément éternelle.
Le bénéfice par action ne fait que chuter
Fin juillet, alors que le CAC40 caracolait sur des plus hauts annuels, l’action Air France peinait à reprendre des couleurs suite à la publication des résultats du second trimestre qui s’était soi-disant mieux déroulé que prévu d’après les analystes d'UBS. En effet, ils estimaient que même si la perte s’était creusée, les variations de changes avaient concouru à l’augmentation du chiffre d’affaires et le programme de réduction des coûts s’était poursuivi, cela ne vous semble-t-il pas une bien maigre consolation. Sur le plan fondamental, la situation est compliquée, la société tente d’abaisser ses coûts, de se restructurer, dans l’espoir d’atteindre la rentabilité et ce, depuis des années. Malgré les efforts, les estimations de bénéfices par action sur les 18 derniers mois ne font que chuter, graduellement. Le seul point positif sur le graphique ci-dessous est que le nombre d’estimations revues à la baisse diminue…encore une bien maigre consolation.
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Vers 5, 4 et 3 euros…
Selon l’ouvrage de François Baron (Chartisme ; Edition d’Organisation), la hauteur de la tête doit correspondre entre une fois et demi à deux fois la hauteur d’une épaule ce qui est ici le cas. Les plus bas atteints entre les sommets permettent de matérialiser une zone nommée ligne de cou (correspondant à un support). Cette ligne de cou est horizontale mais peut être légèrement oblique comme c’est le cas ici. C’est la cassure de cette ligne de cou qui va valider la figure chartiste.
Autrement dit, tout n’est pas perdu même si le pire pourrait être à venir en cas de rupture par le bas. En cas de rebond sur le support, les 7 euros pourraient être de nouveau retrouvés comme à deux reprises ces dernières semaines. Si cette barrière passait enfin, les nuages s'éloigneraient alors. A contrario, sous les 6 euros, le plus bas récent se situe à 5.50 puis plus rien avant les plus bas de 2012 vers 5, 4 et 3 euros…
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste chez CMC Markets France.
Autrement dit, tout n’est pas perdu même si le pire pourrait être à venir en cas de rupture par le bas. En cas de rebond sur le support, les 7 euros pourraient être de nouveau retrouvés comme à deux reprises ces dernières semaines. Si cette barrière passait enfin, les nuages s'éloigneraient alors. A contrario, sous les 6 euros, le plus bas récent se situe à 5.50 puis plus rien avant les plus bas de 2012 vers 5, 4 et 3 euros…
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste chez CMC Markets France.