Bruxelles vient de publier le texte de directive transposant les accords de Bâle III. Quelques 8 230 établissements, soit environ les trois quarts du financement de la zone Euro, seront soumis à cette nouvelle réglementation. L’objectif ? Limiter les risques de future crise financière. Pour cela, les banques devront atteindre un ratio minimum total de 10,5 % en 2019.
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Selon l’Union européenne, la mise en œuvre des nouveaux ratios en capital allait coûter aux banques de la zone Euro quelques 460 milliards de fonds propres d’ici 2019, dont 84 milliards à dégager avant 2015. Si cette réforme était nécessaire, le prix à payer semble bien lourd. D’autant que Bâle III a été allégée de sa principale mesure. Ainsi, à cause de la santé fragile du système bancaire, les contraintes de liquidités sont repoussées à plus tard.
Risque de concurrence déloyale
"Cet effort sera compensé par le surcroît de confiance qui résultera de la solidité des banques", tente de rassurer Michel Barnier, le Commissaire européen au marché intérieur. Pas très convaincant. Car il reste surtout à savoir si les autres pays vont jouer le jeu. Car sinon, la facture pourrait s’allonger. Les banques européennes ne joueraient pas à jeu égal face à leurs concurrentes internationales. La Commission européenne a envoyé, la semaine dernière, une lettre aux régulateurs américains, chinois, japonais, indien, pour s'assurer de la mise en œuvre de Bâle III dans les autres zones…