"Il n'est pas normal que les banques continuent de prêter à des taux de 4 %, 5 % ou 6 % quand la Banque centrale européenne leur a prêté 1 000 milliards d'euros à 1 % seulement. Cela s'appelle de l'enrichissement sans cause. Les banques doivent avoir la décence et le souci civique de prêter à des taux acceptables, en particulier aux PME. Je demanderai à la Banque de France de défendre auprès des régulateurs européens une modification des règles prudentielles, de manière à pouvoir soutenir des prêts de longue durée. Une loi-cadre sur le produire en France capitalisera les banques régionales, associant les collectivités locales, que j'entends créer. Et ce de telle sorte qu'elles puissent soutenir ces concours nouveaux aux PME.
L'oubli de la crise une atteinte à l'intérêt national.
(…) J'ai été le premier à dire que c'est en retrouvant le produire en France qu'on retrouvera de l'emploi. Ma proposition d'un emploi sans charges pour chaque entreprise de moins de 50 salariés, réservé à un primo-accédant ou à un chômeur, permettrait de créer 150 000 à 200 000 emplois financés par la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. Je mettrai aussi en place une stratégie nationale par filière. L'Allemagne a par exemple su relancer sa filière textile. Pourquoi pas nous ?" , a déclaré François Bayrou, candidat à la présidentielle, dans une interview accordée aux Échos, le mardi 3 avril.
François Bayrou n’a également pas raté l’occasion d’attaquer ses rivaux : "L'oubli de la crise dans la campagne est une atteinte à l'intérêt national". Il fait bien sûr allusion aux propos tenus par Nicolas Sarkozy dans lesquels il indiquait que "la crise financière est terminée".