"Ce qui est visé, c’est notre stratégie dans la voiture électrique. Nous l’avons lancée en 2006 dans le scepticisme le plus total. Aujourd’hui, nous sommes les seuls au monde à fabriquer à la fois la batterie, les moteurs et les chargeurs, à produire l’ensemble du système. Pour nous, c’est la condition pour que la voiture soit abordable. Dans une industrie extrêmement compétitive et mondiale - un marché de 2 000 milliards de dollars- nous attirons forcément l’attention de concurrents et de fournisseurs. Nous avons une avance mondiale sur tous nos concurrents et nous avons déjà lancé la Leaf en 2010. Dès 2012, nous allons être et de loin le plus gros producteur de voitures électriques. Quand un constructeur est en avance technologique, ne soyons pas naïfs, ca intéresse beaucoup de monde.
(…) Nous n’étions pas en contact avec les services de renseignement français mais nous savions qu’il y aurait des tentatives et que nous serions ciblés. C’est inhérent à notre industrie. Les équipes qui travaillent sur la voiture électrique le savent. La batterie, les chargeurs et tous les composants sont sensibles. Nous n’avons pas mis en place un système de contrôle des personnes, mais j’ai rencontré les patrons des "business units" pour les sensibiliser à ce risque. Moi-même, je demande toujours qu’on ne me remette pas de documents écrits. Et je recommande à mes collaborateurs de ne pas faire de diffusions larges. Et, bien sûr, de ne rien laisser trainer" a déclaré Carlos Ghosn, patron du groupe Renault-Nissan, lors d’une interview accordée au Journal du dimanche.
(…) Nous n’étions pas en contact avec les services de renseignement français mais nous savions qu’il y aurait des tentatives et que nous serions ciblés. C’est inhérent à notre industrie. Les équipes qui travaillent sur la voiture électrique le savent. La batterie, les chargeurs et tous les composants sont sensibles. Nous n’avons pas mis en place un système de contrôle des personnes, mais j’ai rencontré les patrons des "business units" pour les sensibiliser à ce risque. Moi-même, je demande toujours qu’on ne me remette pas de documents écrits. Et je recommande à mes collaborateurs de ne pas faire de diffusions larges. Et, bien sûr, de ne rien laisser trainer" a déclaré Carlos Ghosn, patron du groupe Renault-Nissan, lors d’une interview accordée au Journal du dimanche.
Une nouvelle affaire Bettencourt ?
L’affaire Renault continue de prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, la tension est montée entre la société Renault et les services de renseignement français, chargés de l’enquête préliminaire. Le groupe automobile accuse l la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) d’avoir divulgué à la presse la perquisition qui avait été effectuée à Renault afin de récupérer l’ensemble des affaires des trois salariés incriminés dans l’affaire. "Renault ne sera pas un nouveau Bettencourt. En aucun cas nous ne pouvons subir ce flot continu d'informations et de désinformations dont on se demande à qui cela peut profiter" prévenait, ce matin sur France Info, Me Reinhart, l’avocat de Renault.