"Il y a une crise économique majeure à laquelle le gouvernement est incapable de répondre. Il y a une crise politique qui se manifeste notamment à travers l’opposition au mariage pour tous et l’effondrement brutal de la popularité du chef de l’État. Et il y a enfin une crise morale à la suite de l’affaire Cahuzac. Je suis très inquiet. Je pense que cela peut mal finir. Entre la faiblesse du président et la montée des extrêmes, le risque de voir le pays glisser vers une situation dans laquelle il serait ingouvernable n’est pas à exclure.
"Une baisse du coût du travail, de l’ordre de 5 à 6 %"
(...) Il faut un véritable choc qui passe par une baisse du coût du travail, de l’ordre de 5 à 6%, compensée par une hausse de la TVA, couplée à une augmentation immédiate du temps de travail, c’est-à-dire un retour aux 39 heures payées 35, sauf négociations différentes dans l’entreprise. Il faut faire du retour à 39 heures la règle, au moins pour deux ans. La réforme de l’indemnisation du chômage est aussi absolument urgente, avec une forme de dégressivité liée à la formation professionnelle. Il faut reprendre immédiatement le 1 sur 2 dans la fonction publique ainsi qu’une forme de révision générale des politiques publiques et l’étendre aux collectivités locales. J’ajouterais un travail sur les professions réglementées, pour voir tous les éléments possibles de baisse de prix", a déclaré François Fillon, ancien premier ministre, lors d’une interview accordée aux Échos.
Il profite de cet entretien pour communiquer sur son futur programme de campagne : baisse du coût du travail, un retour aux 39 heures et un référendum sur les territoires. Quant aux retraites, il estime qu’il faut "repousser l’âge légal à 65 ans. Pour une réforme plus fondamentale, il faut un système à la suédoise, qui mêle la répartition et la capitalisation. Mais je n’ai jamais cru au grand soir en matière de réforme des retraites. Dans son entêtement idéologique à ne pas vouloir augmenter l’âge de départ à la retraite, la gauche prépare une baisse du niveau des pensions."
Il profite de cet entretien pour communiquer sur son futur programme de campagne : baisse du coût du travail, un retour aux 39 heures et un référendum sur les territoires. Quant aux retraites, il estime qu’il faut "repousser l’âge légal à 65 ans. Pour une réforme plus fondamentale, il faut un système à la suédoise, qui mêle la répartition et la capitalisation. Mais je n’ai jamais cru au grand soir en matière de réforme des retraites. Dans son entêtement idéologique à ne pas vouloir augmenter l’âge de départ à la retraite, la gauche prépare une baisse du niveau des pensions."