Quel modèle économique pour les clubs de football ? Voilà une question qui semble bien éloignée du terrain sportif. Pourtant, elle devient essentielle pour la survie des clubs de football. Avec la crise financière et économique, de plus en plus de clubs à travers l’Europe, se retrouvent en situation périlleuse.
Les clubs anglais sont les plus touchés
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L'ensemble des clubs de la Premier League cumule 13 milliards de livres d'endettement. Récemment, Manchester United a été contraint de lever de nouveaux fonds pour refinancer sa dette estimée à 826 millions d’euros. Heureusement pour le club anglais, il a pu compter sur la vente de Cristiano Ronaldo au Real Madrid pour 93 millions d’euros. Cette opération lui a permis d’avoir un résultat d’exploitation positif de 48,2 millions de livres. Mais le club anglais ne pourra pas réaliser de tels transferts tous les ans.
De son côté, Liverpool a été pénalisé par un endettement de 370 millions d’euros dû au LBO (leverage buy out) réalisé par ses propriétaires nord-américains. Le club anglais a été alors contraint de renoncer au financement de son nouveau stade. Les clubs plus petits ne sont pas épargnés. Portsmouth doit payer sa dette de 7,5 millions de livres au fisc sous peine d’être mis en redressement judiciaire. Face à des problèmes de trésorerie, les propriétaires de West Ham ont annoncé la réduction de 25 % du salaire de leurs joueurs. Une première.
Chelsea et Manchester City, deux grands clubs de la première League anglaise, ont également souffert en 2009. Le premier a perdu 48,5 millions d’euros tandis que le second affichait une perte record de 100 millions d’euros. Heureusement pour eux, ils peuvent compter sur des actionnaires solides, le milliardaire russe Roman Abramovitch pour Chelsea et la famille régnante d’Abu Dhabi pour Manchester City.
De son côté, Liverpool a été pénalisé par un endettement de 370 millions d’euros dû au LBO (leverage buy out) réalisé par ses propriétaires nord-américains. Le club anglais a été alors contraint de renoncer au financement de son nouveau stade. Les clubs plus petits ne sont pas épargnés. Portsmouth doit payer sa dette de 7,5 millions de livres au fisc sous peine d’être mis en redressement judiciaire. Face à des problèmes de trésorerie, les propriétaires de West Ham ont annoncé la réduction de 25 % du salaire de leurs joueurs. Une première.
Chelsea et Manchester City, deux grands clubs de la première League anglaise, ont également souffert en 2009. Le premier a perdu 48,5 millions d’euros tandis que le second affichait une perte record de 100 millions d’euros. Heureusement pour eux, ils peuvent compter sur des actionnaires solides, le milliardaire russe Roman Abramovitch pour Chelsea et la famille régnante d’Abu Dhabi pour Manchester City.
Effet domino
Face à de tels désastres, l’UEFA tente de colmater les brèches le mieux qu’elle le peut. La saison prochaine, les clubs anglais devront respecter les règles du « fair play financier » de l’UEFA. Elle devra donc s’acquitter du règlement de tous les arriérés en matière de transfert. Une situation qui risque de peser sur les finances des clubs. Résultat, les clubs anglais vont limiter l’achat de joueur.
Or, les clubs français profitaient des transferts pour renflouer leurs comptes. Cette mesure pourrait donc bien avoir un impact indirect sur les caisses du football français. Car, contrairement aux clubs anglais, les clubs français sont très dépendants des transferts. En France, le taux de remplissage des stades peine à franchir les 60 %. En Angleterre, il frôle les 93 % cette saison.
Pour le moment, le football français est encore épargné. Le total des pertes des 40 clubs professionnels français n'a atteint "que" 33 millions d'euros pour la saison 2008-2009. Sans le transfert de joueurs, le déficit aurait été de 304 millions. Le mercato de l’intersaison 2009 a été catastrophique pour les clubs français. En 2010, leurs pertes cumulées pourraient s’élever à 100 millions d’euros. Et cela malgré une baisse salariale de 2 %.
Pour Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football professionnel (LFP), il s’agit d’ "un signal d’alarme". Le football français doit trouver d’autres sources de revenu s’il ne veut pas se faire corriger par la crise. Le score pourrait encore s’aggraver.
Or, les clubs français profitaient des transferts pour renflouer leurs comptes. Cette mesure pourrait donc bien avoir un impact indirect sur les caisses du football français. Car, contrairement aux clubs anglais, les clubs français sont très dépendants des transferts. En France, le taux de remplissage des stades peine à franchir les 60 %. En Angleterre, il frôle les 93 % cette saison.
Pour le moment, le football français est encore épargné. Le total des pertes des 40 clubs professionnels français n'a atteint "que" 33 millions d'euros pour la saison 2008-2009. Sans le transfert de joueurs, le déficit aurait été de 304 millions. Le mercato de l’intersaison 2009 a été catastrophique pour les clubs français. En 2010, leurs pertes cumulées pourraient s’élever à 100 millions d’euros. Et cela malgré une baisse salariale de 2 %.
Pour Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football professionnel (LFP), il s’agit d’ "un signal d’alarme". Le football français doit trouver d’autres sources de revenu s’il ne veut pas se faire corriger par la crise. Le score pourrait encore s’aggraver.