Si dans sa dernière étude, Coface, leader mondial de l’assurance crédit, note une légère diminution de 1,75 % du nombre de défaillances sur le premier trimestre, cette baisse concerne principalement les entreprises individuelles et elle cache des tendances préoccupantes. Les sociétés sont plus fragiles et le nombre de défaillances pour le seul segment des ETI (entreprises de tailles intermédiaires) et grandes entreprises est en nette hausse de 12 %, conduisant à une progression de 4,5 % du nombre d’emplois détruits. En conséquence, le coût des défaillances augmente sensiblement (+12,4 %). Il représente désormais 0,21 % du PIB contre 0,16 % en 2007.
+ 4 % en 2012
Autres articles
-
Les 5 innovations marketing qui vont révolutionner le secteur du retail
-
Marché de l’immobilier en berne : comment réagissent les professionnels du secteur ?
-
Les géants du cloud tiennent les entreprises en otage
-
L’impact de l’IA dans le secteur des Datacenters
-
Quels impacts ont les données du secteur informatique sur le climat ?
Par ailleurs, le volume de défaillances reste encore à un niveau très élevé, au-dessus de la valeur moyenne constatée entre 2006 et 2011. Et cela ne risque pas de s’améliorer. "Face au ralentissement économique en cours, nous prévoyons une année difficile pour les entreprises françaises, soit une hausse des défaillances de 4% sur l’ensemble de l’année", estime Jennifer Forest, salarié du département risque pays et études économiques à la Coface, leader mondial de l’assurance crédit.
Très orientées vers le marché domestique, avec seulement 3 % d’exportateurs, les entreprises françaises sont peu présentes sur les grands marchés émergents. L’analyse statistique sur la période 1994-2011 confirme la corrélation entre les défaillances d’entreprises et la consommation des ménages. Ainsi, un ralentissement de 1% de la consommation des ménages est associé à une augmentation de 0,6% des défaillances. Par ailleurs, les entreprises françaises affichent une profitabilité en baisse continue depuis le début des années 2000 et un taux d’autofinancement médiocre. Fragiles financièrement et dépendantes du crédit bancaire, elles se retrouvent plus vulnérables à une évolution défavorable de la conjoncture qu’elles ne l’étaient à la veille de la faillite de Lehman Brothers.
Très orientées vers le marché domestique, avec seulement 3 % d’exportateurs, les entreprises françaises sont peu présentes sur les grands marchés émergents. L’analyse statistique sur la période 1994-2011 confirme la corrélation entre les défaillances d’entreprises et la consommation des ménages. Ainsi, un ralentissement de 1% de la consommation des ménages est associé à une augmentation de 0,6% des défaillances. Par ailleurs, les entreprises françaises affichent une profitabilité en baisse continue depuis le début des années 2000 et un taux d’autofinancement médiocre. Fragiles financièrement et dépendantes du crédit bancaire, elles se retrouvent plus vulnérables à une évolution défavorable de la conjoncture qu’elles ne l’étaient à la veille de la faillite de Lehman Brothers.
Les secteurs de la construction et des services sont les plus touchés
L’analyse par secteur reflète une disparité des défaillances en France en fonction des branches. La construction, les services - dont le segment risqué des services aux particuliers - et la distribution représentent près des trois-quarts du nombre total de faillites avec des parts respectives de 33%, 34% et 9%. Par ailleurs, Coface constate une détérioration des risques pour les secteurs de l’automobile et transport, du textile, de l’agroalimentaire pour lesquels le nombre de défaillances augmente respectivement de 6,7 %, 4,3 % et 3 % en un an. A contrario, les secteurs des métaux et de l’électronique et informatique-télécom connaissent une évolution plus favorable avec une diminution respective des faillites de 14,8 % et de 5,7 %, bien que, désormais, les défaillances observées aient un poids conséquent en termes de coût et d’emploi.