"J'aurais préféré que la loi Debré ne voie pas le jour. Il eût mieux valu, à ce moment-là, qu'on développât l'école publique plutôt que de cristalliser l'école privée. En son temps, elle a d'ailleurs été extraordinairement controversée, les laïcs y voyant un mauvais coup contre l'école publique. (…) Ce qui est positif dans le texte, c'est que les écoles privées doivent respecter les programmes et se soumettre à des obligations de service public.
(…) Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de travail à faire. La droite a adopté des textes qui ne sont pas des textes d'équité vis-à-vis des communes et de l'école publique. Notamment pour obliger les communes à financer les frais de scolarité des enfants de l'école privée qui vont à l'école privée dans une autre commune. C'est une anomalie contraire à l'esprit de la loi Debré, fondée sur le principe de parité. Il faut absolument revenir en arrière sur ce point" alerte Jack Lang, député socialiste du Pas-de-Calais et ancien ministre de l’Education lors d’une interview accordée le mardi 29 décembre aux Échos.
(…) Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de travail à faire. La droite a adopté des textes qui ne sont pas des textes d'équité vis-à-vis des communes et de l'école publique. Notamment pour obliger les communes à financer les frais de scolarité des enfants de l'école privée qui vont à l'école privée dans une autre commune. C'est une anomalie contraire à l'esprit de la loi Debré, fondée sur le principe de parité. Il faut absolument revenir en arrière sur ce point" alerte Jack Lang, député socialiste du Pas-de-Calais et ancien ministre de l’Education lors d’une interview accordée le mardi 29 décembre aux Échos.
L’enseignement manque de financement
Cinquante ans après la loi Debré, l’enseignement privé est entré dans nos mœurs. Aujourd’hui, plus de 2 millions d’élèves sont scolarisés dans un établissement catholique. Durant leur scolarité, deux enfants sur cinq ont fait un passage dans le privé. La querelle scolaire semble même faire partie du passé. Selon un sondage CSA pour La Croix, 84 % des Français estiment que la possibilité de choisir entre enseignement privé et enseignement public » est une « bonne chose.
Mais aujourd’hui, la querelle est ailleurs. École publique et privée sont en manque de financement. En moyenne, les écoles privées reçoivent, de la part des collectivités locales, 350 euros par an pour un élève de primaire, 480 pour un collégien et 600 euros pour un lycéen. Selon ces dernières, cela ne représenterait que la moitié de leur besoin. En effet, elles doivent faire face à de nouveaux investissements afin de moderniser leurs installations. Lors des prochaines années, les frais d’inscription devraient donc connaître une forte augmentation.
Mais aujourd’hui, la querelle est ailleurs. École publique et privée sont en manque de financement. En moyenne, les écoles privées reçoivent, de la part des collectivités locales, 350 euros par an pour un élève de primaire, 480 pour un collégien et 600 euros pour un lycéen. Selon ces dernières, cela ne représenterait que la moitié de leur besoin. En effet, elles doivent faire face à de nouveaux investissements afin de moderniser leurs installations. Lors des prochaines années, les frais d’inscription devraient donc connaître une forte augmentation.