La confiance est primordiale pour la poursuite d’une croissance soutenue. Les principaux moteurs de la reprise économique sont les secteurs domestiques, mais la récente performance du PIB italien (1,5% en 2017) reste au-dessous de la moyenne de l’Union européenne (UE) (2,5%). Un parlement sans majorité ou une coalition fragile pourrait ainsi constituer un réel frein aux performances économiques futures: si le prochain gouvernement décide de stopper les réformes ou d’opérer un véritable retour en arrière, l’Italie aura du mal à se remettre sur les rails d’une croissance plus ferme à moyen terme, mais aussi à participer activement au renouvellement du projet européen, cher à Emmanuel Macron et Angela Merkel.
De bonnes perspectives sur les bénéfices soutiennent les actions
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Une leçon monétaire des élections italiennes
La croissance conjoncturelle s’est renforcée mais la croissance structurelle demeure faible: l’Italie affiche actuellement un excédent de sa balance courante (2,7% en 2017), et son déficit budgétaire est inférieur à 2%. Ces résultats positifs doivent encore être consolidés par une politique économique claire qui favorise les réformes (emploi, secteur public, nouvelles technologies et services) et maintienne l’objectif de long terme d’un meilleur équilibre des finances publiques. La participation à l’UE est également au cœur du débat politique en Italie, mais les problèmes attachés au processus du Brexit devraient limiter le risque d’une sortie du pays de l’Union.
Les vues de marché sur l’Italie demeurent optimistes, et cela devrait durer tant que la reprise se maintiendra et que le secteur bancaire poursuivra sur la voie des réformes. Ce dernier a fait l’objet de certaines craintes par le passé et cela a pénalisé le marché, mais les perspectives se sont améliorées, et le secteur a généré une solide performance depuis le début de l’année. En outre, la croissance des bénéfices des sociétés en Italie apparaît soutenue (16,8% pour 2018 selon le consensus IBES), tandis que les valorisations restent relativement modérées en comparaison des autres marchés développés, et notamment à l’Europe. La tendance de croissance devrait continuer à alimenter les performances du marché, sauf surprise fâcheuse à l’issue des élections.
Les vues de marché sur l’Italie demeurent optimistes, et cela devrait durer tant que la reprise se maintiendra et que le secteur bancaire poursuivra sur la voie des réformes. Ce dernier a fait l’objet de certaines craintes par le passé et cela a pénalisé le marché, mais les perspectives se sont améliorées, et le secteur a généré une solide performance depuis le début de l’année. En outre, la croissance des bénéfices des sociétés en Italie apparaît soutenue (16,8% pour 2018 selon le consensus IBES), tandis que les valorisations restent relativement modérées en comparaison des autres marchés développés, et notamment à l’Europe. La tendance de croissance devrait continuer à alimenter les performances du marché, sauf surprise fâcheuse à l’issue des élections.
Le marché obligataire apparaît serein à la veille des élections
Aucun risque systémique majeur n’a été valorisé par les marchés obligataires dans la perspective de ces élections. Le spread des obligations italiennes à 10 ans avec le Bund allemand s’est rétréci ces derniers mois, alors que la volatilité a crû sur l’ensemble des classes d’actifs. En janvier, la BCE a diminué le montant de ses rachats d’obligations italiennes parallèlement à la réduction globale de son programme d’assouplissement quantitatif (QE) (avec des rachats mensuels ainsi abaissés à EUR 30 milliards), mais elle a relevé la duration des obligations italiennes rachetées. La BCE a contribué, par ces rachats, à réduire le coût du capital dans les pays périphériques européens depuis 2012. Ainsi, lorsque ce processus parviendra à son terme (probablement à la fin 2018), les fondamentaux italiens auront une influence essentielle sur l’évolution des spreads et des rendements obligataires.
A propos de l'auteur : Patrice Gautry est chef économiste à l’Union Bancaire Privée (UBP).
A propos de l'auteur : Patrice Gautry est chef économiste à l’Union Bancaire Privée (UBP).