"Les Français se révoltent. Les Grecs aussi. Et il était temps. La stratégie qui consiste à opter pour l'austérité prend fin, et ceci est une bonne chose. Une stratégie qui ne fonctionne pas et n'a pas de chance de fonctionner : il est temps de passer à autre chose. Les électeurs européens, au final, s'avèrent plus sages que les élites du continent.
"Mener des politiques plus expansionnistes"
(…) Sortir de l’euro est un moyen rapide de restaurer la compétitivité et de relancer les exportations par le biais d'une dévaluation. Mais ce choix serait extrêmement perturbant, et représenterait de plus une énorme défaite pour le projet européen, cet effort pour promouvoir la paix et la démocratie à travers une plus grande collaboration. Existe-t-il un autre moyen, alors ? La réussite allemande n’est pas un argument pour imposer l'austérité aux peuples d'Europe du Sud, mais bien un argument pour mener des politiques plus expansionnistes, et pour faire abandonner à la Banque centrale européenne cette obsession de l'inflation pour s'intéresser à la croissance", déclare Paul Krugman, prix Nobel d'économie, dans une chronique publiée par le New York Times.
Pour l'économiste, l'élection de François Hollande est le signe de la fin de l'alliance "Merkozy" et de l'axe Paris-Berlin, chantre de l'austérité de ces deux dernières années. "Mais il semble que les Allemands n'ont plus le soutien indéfectible de l'Élysée. Et ça, croyez-le ou non, signifie que l'euro et le projet européen ont désormais de meilleures chances de survie", conclut-il.
Pour l'économiste, l'élection de François Hollande est le signe de la fin de l'alliance "Merkozy" et de l'axe Paris-Berlin, chantre de l'austérité de ces deux dernières années. "Mais il semble que les Allemands n'ont plus le soutien indéfectible de l'Élysée. Et ça, croyez-le ou non, signifie que l'euro et le projet européen ont désormais de meilleures chances de survie", conclut-il.