"À 8,6 milliards d'euros, le déficit de 2011 représente une amélioration de 3 milliards par rapport à 2010, et il est inférieur de 900 millions aux prévisions. Les dépenses de prestations ont été moins importantes qu'attendu, à hauteur de 300 millions. Nous avons dépensé 165 millions de moins sur nos coûts de gestion. Enfin, les recettes de CSG sont un peu meilleures que ce qui était programmé, pour 275 millions. À l'inverse, nous avons provisionné 170 millions, notamment pour tenir compte d'une partie des franchises médicales qui restent à récupérer.
(…) Le gouvernement a prévu un déficit de l'assurance-maladie réduit à 5,9 milliards en 2012. L'amélioration constatée en 2011 consolide cette prévision. L'équilibre est à notre portée, sans se lancer dans des réformes brutales, comme certains le préconisent. Je pense que notre protection sociale est légèrement sous-financée, mais nous maîtrisons beaucoup mieux la dépense depuis plusieurs années", a déclaré Frédéric Van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie, dans une interview accordée aux Échos.
Sécurité sociale : un déficit de 17,4 milliards d'euros
Plus largement, les comptes quasi-définitifs du régime général de la Sécurité sociale font apparaître un déficit de 17,4 milliards d'euros pour 2011, soit un peu mieux que les 18 milliards d’euros prévus l’année dernière. En 2010, le "trou" approchait les 24 milliards d'euros. Une amélioration à nuancer puisque le déficit de la Sécurité sociale n’était "que" de 9,5 milliards d’euros en 2007, début du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Cette amélioration provient exclusivement de l'assurance-maladie. De son côté, la branche accidents du travail-maladies professionnelles a généré un déficit de 200 millions, alors qu'elle devait être à l'équilibre. Pour les branches retraites et famille, les déficits sont conformes à ce qui était attendu : 6 milliards pour la première et 2,6 milliards pour la seconde. Pour 2012, l'exécutif prévoyait, en fin d'année dernière, un déficit réduit à 13,8 milliards.
Cette amélioration provient exclusivement de l'assurance-maladie. De son côté, la branche accidents du travail-maladies professionnelles a généré un déficit de 200 millions, alors qu'elle devait être à l'équilibre. Pour les branches retraites et famille, les déficits sont conformes à ce qui était attendu : 6 milliards pour la première et 2,6 milliards pour la seconde. Pour 2012, l'exécutif prévoyait, en fin d'année dernière, un déficit réduit à 13,8 milliards.