L’immobilier a-t-il touché le fond ?

En 2009, 397 310 permis de construire ont été délivrés en France, soit une baisse de près de 18 % par rapport à 2008, soit. Il faut remonter à 2003 pour retrouver un si mauvais résultat. Pour les mises en chantier de logements, la tendance est la même. Le marché s’est contracté de 16,7 % en 2009.

Selon le baromètre Crédit Logement-CSA, les banques ont accordé 112,25 milliards d’euros de prêts à l’habitat, soit un effondrement de 20 % sur un an. Mais l’octroi de crédit immobilier devrait rebondir en 2010 pour atteindre 127,5 milliards d’euros. Au dernier trimestre 2009, le marché a progressé de 8,1 % et 75 milliards d'euros de production de crédit. Cette amélioration est due à la baisse des taux d’intérêts qui incite de nombreux ménages à se lancer dans l’acte d’achat.

Depuis octobre 2009, les taux se situent autour de 3,79 %, contre plus de 4 %, il y a moins d’un an. Et la baisse risque de continuer pendant encore un petit trimestre. Selon Les Echos, en janvier, les taux d'intérêt des prêts immobiliers s’élevaient à 3,85% sur 15 ans et à 3,95% sur 20 ans, soit une baisse moyenne de 0,05 %.

Pour autant, les emprunteurs ne sont pas plus solvables. L’apport personnel des ménages a baissé de 3,7 % en un an. Cette tendance oblige les acheteurs à augmenter le recours à l’endettement. Une éventuelle hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) risque donc de peser lourdement sur cette légère reprise.

Reprise d’autant plus fragile que, malheureusement, l’immobilier ancien est préféré. Les programmes de construction de logement devraient donc rester stables. Pour l’immobilier, 2010 sera une année de stabilisation et de consolidation. Une transition qui permettra à ce secteur Après avoir touché le fond, l’immobilier reprendra des couleurs. Néanmoins, il faudra encore au moins deux ans avant qu’il ne revienne à son niveau d’avant crise.