La Grèce n’en finit pas de faire parler d’elle. Malheureusement, pas en bien. Un an après une première cure de rigueur qui a aggravé la récession et fait grimper le chômage à près de 16 %, la Grèce tente tant bien que mal de convaincre bailleurs de fonds et marchés d'accorder un nouveau répit au pays pour gérer une dette caracolant à plus de 150% du PIB.
Pour cela, elle s’est engagée à réaliser beaucoup d'économies. Plus que ce qu’elle ne peut réellement faire. La chasse aux fraudeurs ne permet d’économiser que quelques millions d’euros par an. On est bien loin des vingt milliards d’euros d’ici à 2015. Du coup, la Grèce est obligée de se brader. Comme une famille endettée, elle vend ses bijoux de famille. Et comme une famille endettée, elle n’est pas en position de négocier.
Privatisations
Ainsi, le Premier ministre, Georges Papandreou, vient d'annoncer un vaste plan de privatisations, qui devrait rapporter entre 12 et 16 milliards d'euros d'ici 2013, , dont 2 à 4 milliards d'euros dès 2012. En accord avec le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, la Grèce va mettre en place un plan de cession d'actifs publics. Ainsi, l'opérateur national d'électricité, DEI, va voir la participation de l'État, actuellement à 51%, tomber à 34%. Le gouvernement conservera néanmoins la direction opérationnelle du groupe qui a signé cette semaine un partenariat avec un groupe chinois, après avoir fait de même avec le Français EDF.
Le Fonds d'exploitation du patrimoine public sera la principale victime de cette braderie. Sur son site, il dévoile ses biens nationaux : ports et aéroports, compagnies pétrolière et gazière (dont le russe Gazprom vient de se porter candidat au rachat) publiques, autoroutes, immobiliers... La liste est longue. Fin décembre, Athènes a vendu quatre Airbus A340 usagés à une société de Miami spécialisée dans la vente d'avions d'occasion, Apollo Aviation, pour 31 millions d'euros. Un coup de pouce inattendu pour Athènes, qui tentait de vendre ces appareils depuis novembre 2010.
Même le littoral est à vendre. La Turquie a déjà indiqué qu’il s’intéressait à un terrain d'un million de mètres carrés se situant entre Afantou à Rhodes et à un autre de 500 000 m2 entre Kassiopi à Corfou", a précisé à l'AFP un porte-parole du fonds public.
Le Fonds d'exploitation du patrimoine public sera la principale victime de cette braderie. Sur son site, il dévoile ses biens nationaux : ports et aéroports, compagnies pétrolière et gazière (dont le russe Gazprom vient de se porter candidat au rachat) publiques, autoroutes, immobiliers... La liste est longue. Fin décembre, Athènes a vendu quatre Airbus A340 usagés à une société de Miami spécialisée dans la vente d'avions d'occasion, Apollo Aviation, pour 31 millions d'euros. Un coup de pouce inattendu pour Athènes, qui tentait de vendre ces appareils depuis novembre 2010.
Même le littoral est à vendre. La Turquie a déjà indiqué qu’il s’intéressait à un terrain d'un million de mètres carrés se situant entre Afantou à Rhodes et à un autre de 500 000 m2 entre Kassiopi à Corfou", a précisé à l'AFP un porte-parole du fonds public.
Location de fonctionnaires
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Voici une autre idée, bien plus inquiétante. Dans le but "d'amortir le coût d'utilisation du matériel et des infrastructures de la police, et de les moderniser", le gouvernement grec a décidé de louer ses policiers. La gamme de services va de "l'escorte de transports de matériaux dangereux ou d'œuvres d'art", à "l'accompagnement de personnes" en passant par le tournage de films. Le prix ? Cela va de 30 euros de l'heure pour un policier à 1 500 euros par heure pour un hélicoptère en passant par une voiture de patrouille pour 40 euros de l’heure.
Efficacité limitée...
Mais les taux continuent de s'envoler...Sur le marché obligataire, les taux de rendement de la dette grecque ont franchi de nouveaux records à la hausse. Les taux à 10 ans étaient à 13,712% à vendredi dernier contre 13,156 % en clôture jeudi. Quant aux taux à deux ans, ils se sont envolés à 17,967 % contre 17,318 %.