Enfants, nous récitions en cours de géographie les noms des fleuves arrosant la France : la Garonne, la Loire, le Rhin, le Rhône, la Seine. Les moins cancres d’entre nous se souviennent peut-être aussi de leurs affluents, comme par exemple ceux du Rhône : la Saône, l'Isère, la Durance et l'Ain. Nous apprenions également comment ces cours d’eau étaient, depuis toujours, source de prospérité pour les régions et villes qu’ils traversaient, pour les bassins agricoles qu’ils arrosaient ; comment ils pouvaient aussi être, avant les grands travaux hydrauliques du XIXème siècle, une force dévastatrice impossible à contrôler.
Le Big Data est une ressource quasi inépuisable
Autres articles
-
Les Français et l'argent
-
À l’hôpital, un recours faible à l’intérim mais en nette hausse depuis six ans
-
Démographie des professionnels de santé au 1er janvier 2023
-
Moins chaud, moins cher, moins loin : les Français prennent en compte les contraintes climatiques et budgétaires pour choisir leurs destinations
-
L'indépendance énergétique de la France est-elle possible ?
Quelques décennies plus tard, dans une ère devenue numérique, la source de prospérité d’une région ne se définit plus par sa capacité de transport fluvial ou d’irrigation, mais par sa capacité d’exploitation des richesses et des ressources virtuelles de l’entreprise et de la société. Ces ressources, ce sont les données, et plus particulièrement les Big Data. Telle l’eau, les Big Data sont une ressource quasi inépuisable, une source de prospérité pour ceux qui les exploitent correctement, mais aussi une cause de dégâts considérables si elles ne sont pas maîtrisées ou utilisées de façon déraisonnée.
Le fleuve des Big Data trouve habituellement sa source dans le système d’information de l’entreprise. Avant d’être « Big », on trouve en effet un ou plusieurs ruisseaux de « Small Data » qui s’alimentent dans les systèmes informatiques traditionnels : données clients, évolution des stocks, chiffres de ventes, etc. Au long de leur course, ces cours d’eau vont s’enfler de nombreux affluents qui les rendront « Big ». Ces affluents peuvent être des données provenant de l’Open Data, telles des données démographiques ou météorologiques, des données provenant de partenaires ou de fournisseurs, ou encore de nouveaux types de données : les données engendrées par la transformation numérique.
La transformation numérique de l’entreprise et de la société redéfinit en effet la façon dont une organisation génère et gère ses données. Cette transformation numérique est parfois provoquée en amont par une réelle volonté (même si celle-ci se fait en réponse à la concurrence) de transformer la relation avec ses clients, d’optimiser ses coûts, d’augmenter la rétention ou le chiffre d’affaires. Mais elle est aussi souvent provoquée par une réaction à un phénomène insidieux et omniprésent de disruption qui, tel des infiltrations d’eau, se généralise dans l’entreprise ou dans l’organisation à son insu. Quel est le point commun entre le partage (légal) de fichiers, les cryptodevises, et l’impression 3D ? Ce sont tous des phénomènes de disruption et de contournement des processus établis, qui forcent une organisation à accélérer, ou à initier, une transformation numérique.
Le fleuve des Big Data trouve habituellement sa source dans le système d’information de l’entreprise. Avant d’être « Big », on trouve en effet un ou plusieurs ruisseaux de « Small Data » qui s’alimentent dans les systèmes informatiques traditionnels : données clients, évolution des stocks, chiffres de ventes, etc. Au long de leur course, ces cours d’eau vont s’enfler de nombreux affluents qui les rendront « Big ». Ces affluents peuvent être des données provenant de l’Open Data, telles des données démographiques ou météorologiques, des données provenant de partenaires ou de fournisseurs, ou encore de nouveaux types de données : les données engendrées par la transformation numérique.
La transformation numérique de l’entreprise et de la société redéfinit en effet la façon dont une organisation génère et gère ses données. Cette transformation numérique est parfois provoquée en amont par une réelle volonté (même si celle-ci se fait en réponse à la concurrence) de transformer la relation avec ses clients, d’optimiser ses coûts, d’augmenter la rétention ou le chiffre d’affaires. Mais elle est aussi souvent provoquée par une réaction à un phénomène insidieux et omniprésent de disruption qui, tel des infiltrations d’eau, se généralise dans l’entreprise ou dans l’organisation à son insu. Quel est le point commun entre le partage (légal) de fichiers, les cryptodevises, et l’impression 3D ? Ce sont tous des phénomènes de disruption et de contournement des processus établis, qui forcent une organisation à accélérer, ou à initier, une transformation numérique.
Une transformation numérique nécessaire
Quelle que soit sa cause ou la forme qu’elle prend, cette transformation numérique est productrice d’un volume considérable de données. Une amélioration de la relation client passe par une analyse poussée du comportement du client, en ligne comme dans les magasins, et donc par le recoupement de données de navigation internet, de données de géolocalisation, de données de réseaux sociaux, à la recherche d’une modélisation individualisée du profil client. La mise en place d’une nouvelle offre de services basée sur des objets connectés nécessite la récupération des données des capteurs, leur stockage, leur analyse. Une optimisation de chaine de production demande la mise en place et la collecte de mesures rigoureuses, l’analyse des historiques de commandes et des défaillances passées, et une prédiction de capacité. La liste est longue, ces cas de figure ne représentant que quelques exemples.
Ce sont donc des nouveaux flux de données qui sont produits par cette transformation numérique. Il est certes possible pour une organisation de les ignorer, de les traiter comme des sous-produits, des « rejets » du processus – tels les gaz d’échappement d’un moteur ou les déchets d’une usine. Mais l’organisation dérivera bien plus de valeur de ces données si elle leur fait rejoindre le fleuve des Big Data qui coule déjà non loin de là. C’est donc en construisant une infrastructure optimisée pour concentrer et canaliser ces nouvelles données que l’organisation tirera pleinement parti de la transformation numérique.
Sans le nouvel affluent que représente la transformation numérique, le fleuve des Big Data risque de vite se tarir, appauvrissant le bassin qu’il arrose et créant un désert numérique. A contrario, si la transformation numérique est gérée de façon optimale, elle représente un potentiel inouï de renouveau économique pour le tissu industriel et sociétal qu’elle alimente !
A propos de l'auteur : Yves de Montcheuil est VP marketing de Talend, société fournissant des solutions d’intégration optimisées pour les environnements de Big Data.
Ce sont donc des nouveaux flux de données qui sont produits par cette transformation numérique. Il est certes possible pour une organisation de les ignorer, de les traiter comme des sous-produits, des « rejets » du processus – tels les gaz d’échappement d’un moteur ou les déchets d’une usine. Mais l’organisation dérivera bien plus de valeur de ces données si elle leur fait rejoindre le fleuve des Big Data qui coule déjà non loin de là. C’est donc en construisant une infrastructure optimisée pour concentrer et canaliser ces nouvelles données que l’organisation tirera pleinement parti de la transformation numérique.
Sans le nouvel affluent que représente la transformation numérique, le fleuve des Big Data risque de vite se tarir, appauvrissant le bassin qu’il arrose et créant un désert numérique. A contrario, si la transformation numérique est gérée de façon optimale, elle représente un potentiel inouï de renouveau économique pour le tissu industriel et sociétal qu’elle alimente !
A propos de l'auteur : Yves de Montcheuil est VP marketing de Talend, société fournissant des solutions d’intégration optimisées pour les environnements de Big Data.