La bactérie tueuse qui sévit en Allemagne se nomme Escherichia Coli. Elle peut provoquer des maladies mortelles (septicémie, méningite …). Elle est présente dans les intestins des mammifères, donc dans leurs déjections fécales. Dans le cas du concombre espagnol, elle provient d’une exploitation agricole bio. Mais est-ce une coïncidence, ou bien cette infection tient-elle au caractère bio de la culture du concombre concerné ?
L’attrait pour le bio provient du côté artisanal de cette culture « à l’ancienne », permettant de retrouver le goût authentique du légume ou du fruit, et des conditions sanitaires idéales que lui confère cette culture « naturelle », sans produit chimique.
La culture moderne utilise engrais et pesticides, ce qui a un effet indéniable sur les rendements, et a permis de vaincre la faim dans de nombreux pays. C’est l’Inde qui a donné l’exemple, avec le lancement en 1970 de la « Révolution Verte », qui utilise les moyens de l’agriculture moderne, pour le choix des semences, l’irrigation, la nutrition et la protection de la plante. Bien que la population de l’Inde soit passée de 500 millions en 1970 à 1,2 milliard aujourd’hui, les famines ont disparu et le pays est exportateur de produits agricoles.
Aujourd’hui, en France, l’agriculture n’occupe plus que 3 % de la population active, contre 80 % au Moyen Âge. La quasi-totalité de la profession s’est convertie à l’agriculture « raisonnée », dont l’objectif est d’utiliser le minimum d’engrais, produits phytosanitaires et eau. Les pesticides les plus dangereux ont été interdits, et le taux des pesticides utilisés ne doit pas dépasser les taux autorisés, avec de sévères contrôles des résidus. De fait, aucun des accidents constatés dans le domaine des médicaments n’est apparu dans le domaine agricole (en dehors d’inconvénients dénoncés mais non scientifiquement prouvés).
L’attrait pour le bio provient du côté artisanal de cette culture « à l’ancienne », permettant de retrouver le goût authentique du légume ou du fruit, et des conditions sanitaires idéales que lui confère cette culture « naturelle », sans produit chimique.
La culture moderne utilise engrais et pesticides, ce qui a un effet indéniable sur les rendements, et a permis de vaincre la faim dans de nombreux pays. C’est l’Inde qui a donné l’exemple, avec le lancement en 1970 de la « Révolution Verte », qui utilise les moyens de l’agriculture moderne, pour le choix des semences, l’irrigation, la nutrition et la protection de la plante. Bien que la population de l’Inde soit passée de 500 millions en 1970 à 1,2 milliard aujourd’hui, les famines ont disparu et le pays est exportateur de produits agricoles.
Aujourd’hui, en France, l’agriculture n’occupe plus que 3 % de la population active, contre 80 % au Moyen Âge. La quasi-totalité de la profession s’est convertie à l’agriculture « raisonnée », dont l’objectif est d’utiliser le minimum d’engrais, produits phytosanitaires et eau. Les pesticides les plus dangereux ont été interdits, et le taux des pesticides utilisés ne doit pas dépasser les taux autorisés, avec de sévères contrôles des résidus. De fait, aucun des accidents constatés dans le domaine des médicaments n’est apparu dans le domaine agricole (en dehors d’inconvénients dénoncés mais non scientifiquement prouvés).
Le bio, une solution hypocrite
Que penser du bio, alors ? Il est certain que les rendements bio sont plus faibles qu’en agriculture raisonnée, et du coup, les produits bio sont plus chers. Quand on récolte, on soustrait à la terre nourricière les minéraux exportés par les végétaux récoltés, et à la longue, la terre s’appauvrit. En bio, on rajoute à la terre des engrais « naturels », comme des composts ou du fumier. Ce faisant, on ne corrige pas forcément les déséquilibres dus à la composition initiale de la terre, ou aux retraits effectués par les récoltes. On peut corriger parfois, en utilisant des extraits d’algue ou du guano, dont la composition en principaux minéraux (N, P, K, Mg, Ca, notamment) est indiquée sur le sac de l’engrais naturel. Une combinaison judicieuse de ces sacs permet de corriger certains déséquilibres. Mais c’est beaucoup plus cher et hypocrite.
Si la terre manque de potassium par exemple (indispensable pour l’assimilation chlorophyllienne, et pour donner le goût sucré aux fruits, notamment), il faut rajouter des molécules contenant du potassium, chimique ou pas (il n’y a pas de différence au niveau de la molécule).
Sur le plan nutritionnel, toutes les études scientifiques effectuées (et notamment celle de l’AFSA (Agence Française de Sécurité Alimentaire) montrent qu’il n’y a pas de différence entre le bio et le raisonné. Sur le plan gustatif, c’est surtout la variété qui compte. Comparez par exemple une fraise comme la Mara des Bois (au goût exquis de fraise des bois) et un produit peu coûteux que l’on trouve en début de saison en provenance de pays plus chauds, qui n’a pas de goût en général. Pourquoi ? Les produits goûteux ont une peau plus fine que les autres, donc se conservent et voyagent moins bien.
Et sur le plan sanitaire, la balance est en défaveur du bio. Faute des contrôles rigoureux qui s’exercent dans l’alimentation classique, l’alimentation bio peut être une source de danger pour la santé humaine. Ecoutons M. Marian Apfelbaum, professeur de nutrition à la faculté de médecine Xavier Bichat, lors d’une audition devant le Sénat.
Si la terre manque de potassium par exemple (indispensable pour l’assimilation chlorophyllienne, et pour donner le goût sucré aux fruits, notamment), il faut rajouter des molécules contenant du potassium, chimique ou pas (il n’y a pas de différence au niveau de la molécule).
Sur le plan nutritionnel, toutes les études scientifiques effectuées (et notamment celle de l’AFSA (Agence Française de Sécurité Alimentaire) montrent qu’il n’y a pas de différence entre le bio et le raisonné. Sur le plan gustatif, c’est surtout la variété qui compte. Comparez par exemple une fraise comme la Mara des Bois (au goût exquis de fraise des bois) et un produit peu coûteux que l’on trouve en début de saison en provenance de pays plus chauds, qui n’a pas de goût en général. Pourquoi ? Les produits goûteux ont une peau plus fine que les autres, donc se conservent et voyagent moins bien.
Et sur le plan sanitaire, la balance est en défaveur du bio. Faute des contrôles rigoureux qui s’exercent dans l’alimentation classique, l’alimentation bio peut être une source de danger pour la santé humaine. Ecoutons M. Marian Apfelbaum, professeur de nutrition à la faculté de médecine Xavier Bichat, lors d’une audition devant le Sénat.
"Ne pas encourager le bio"
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"Certains aliments biologiques peuvent être bons pour la santé, mais ce n'est pas démontré. D'ailleurs, la législation en matière d'aliments biologiques (…) n'impose ni critères de qualité, ni critères de sûreté.
Je continue à penser que les aliments biologiques sont en effet un produit de la "connerie", c'est-à-dire de notre goût à être rassurés et de la nécessité, pour certains, d'être sûrs que l'aliment n'a pas été touché par le progrès. C'est évidemment faux ! Toute l'agriculture, depuis le néolithique, est entièrement artificielle. Seules les sociétés de cueillette mangeaient des produits naturels ! (…)
Je voudrais prendre un exemple, celui des nitrates -il y a récemment eu une réunion au Sénat à ce sujet- que l'on répand un peu partout et qui sont provoqués par synthèse chimique. Ceux-ci sont absolument indiscernables par rapport à ceux qui sont contenus dans les coups de tonnerre, qui fabriquent des nitrates qui tombent du ciel.
Lorsqu'on les interdit, on se tourne vers les engrais naturels - fumier. Il s'agit là d'un produit d'une sécurité bien moindre que les nitrates produits en usine, en particulier riches en nitrite, en microbes, etc. Les salades "biologiques" comportent un taux de nitrate égal à celui des salades non biologiques, et un taux de nitrite plus élevé ! Au total, je pense que, s'il est nécessaire de laisser faire ce genre de choses, il ne faut pas les encourager."
Je continue à penser que les aliments biologiques sont en effet un produit de la "connerie", c'est-à-dire de notre goût à être rassurés et de la nécessité, pour certains, d'être sûrs que l'aliment n'a pas été touché par le progrès. C'est évidemment faux ! Toute l'agriculture, depuis le néolithique, est entièrement artificielle. Seules les sociétés de cueillette mangeaient des produits naturels ! (…)
Je voudrais prendre un exemple, celui des nitrates -il y a récemment eu une réunion au Sénat à ce sujet- que l'on répand un peu partout et qui sont provoqués par synthèse chimique. Ceux-ci sont absolument indiscernables par rapport à ceux qui sont contenus dans les coups de tonnerre, qui fabriquent des nitrates qui tombent du ciel.
Lorsqu'on les interdit, on se tourne vers les engrais naturels - fumier. Il s'agit là d'un produit d'une sécurité bien moindre que les nitrates produits en usine, en particulier riches en nitrite, en microbes, etc. Les salades "biologiques" comportent un taux de nitrate égal à celui des salades non biologiques, et un taux de nitrite plus élevé ! Au total, je pense que, s'il est nécessaire de laisser faire ce genre de choses, il ne faut pas les encourager."
Plus de transparence
Il faut savoir que les nitrites sont cancérigènes. Et que le fumier contient obligatoirement la bactérie Escherichia Coli, qui peut tuer. La culture bio, qui l’utilise est donc dangereuse. Face à cette réalité, la réaction des autorités européennes est stupéfiante par son mutisme sur les causes de cette infection, qui s’étend à de nombreux légumes, et une population croissante.
Il est impératif que les autorités ne cachent pas la cause de cette infection, et interdise immédiatement l’utilisation du fumier pour les cultures maraîchères. Dans la foulée, il est temps de mettre fin à cette anomalie du bio. Il faut étendre les procédures d’homologation et de contrôle des résidus aux produits phytosanitaires bio.
Il est impératif que les autorités ne cachent pas la cause de cette infection, et interdise immédiatement l’utilisation du fumier pour les cultures maraîchères. Dans la foulée, il est temps de mettre fin à cette anomalie du bio. Il faut étendre les procédures d’homologation et de contrôle des résidus aux produits phytosanitaires bio.