"De plus en plus d’effet de levier dans le système. L’édifice tout entier peut maintenant s’effondrer à chaque instant… Le seul survivant éventuel : le fabuleux Fab… debout au milieu de toutes ces opérations exotiques, complexes, à très fort effet de levier, qu’il créa sans nécessairement saisir toutes les implications de ces monstruosités !!!" écrivait Fabrice Tourre, le désormais célèbre trader de Goldman Sachs, dans un e-mail envoyé à l’un de ses amis, le 23 janvier 2007.
Le 23 février, dans un autre mail, il ne pouvait être plus clair : "Le biz’ du CDO est mort, il ne nous reste plus beaucoup de temps ! ". Aujourd’hui, il s’est contenté de dire à un journaliste de Bloomberg : " Il faut que je saute, au revoir, merci".
Le 23 février, dans un autre mail, il ne pouvait être plus clair : "Le biz’ du CDO est mort, il ne nous reste plus beaucoup de temps ! ". Aujourd’hui, il s’est contenté de dire à un journaliste de Bloomberg : " Il faut que je saute, au revoir, merci".
Rappel des faits
La Securities and Exchange Commission (SEC), gendarme des marchés américains, a porté plainte au civil contre Goldman Sachs. La banque d’affaires se serait rendue coupable de fraude en vendant à des investisseurs institutionnels un CDO synthétique (CDO de CDO, le CDO étant un produit à base de subprimes), dénommé Abacus 2007-AC1.
Ce dernier a été conçu par Fabrice Tourre pour le gestionnaire de fonds Paulson&Co. Le principe était simple. Le fonds Paulson&Co spéculait sur la baisse de la valeur de cet instrument tandis que Goldman Sachs trouvait des pigeons pour investir dedans afin de faire gonfler au maximum la bulle avant qu’elle n’explose. C’est l’équivalent d’une gigantesque fraude à l’assurance.
Ce dernier a été conçu par Fabrice Tourre pour le gestionnaire de fonds Paulson&Co. Le principe était simple. Le fonds Paulson&Co spéculait sur la baisse de la valeur de cet instrument tandis que Goldman Sachs trouvait des pigeons pour investir dedans afin de faire gonfler au maximum la bulle avant qu’elle n’explose. C’est l’équivalent d’une gigantesque fraude à l’assurance.
Fabrice Tourre, un simple bouc émissaire
Il est évident que Fabrice Tourre n’a pu agir seul. La transaction devait être obligatoirement validée par le comité des investissements immobiliers de Goldman Sachs. Pour ne pas faire sauter les grands dirigeants du groupe, tel que Jonathan Egal son supérieur, Fabrice Tourre devrait jouer le rôle de fusible.