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"Le système européen, plus fragile"

7 Septembre 2011
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"Le principal problème des banques, c'est leur exposition aux États de la zone euro, eux-mêmes affectés par la défiance. Trois crises se confondent : celle des banques, celle des États dont les perspectives de croissance sont insuffisantes pour redresser leurs finances publiques, et celle des institutions européennes, incapables d'apporter les réponses nécessaires. La crise bancaire est déjà ancienne. L'Europe n'a jamais vraiment fait le ménage depuis la chute de Lehman Brothers, notamment en 2009 quand les conditions de marché étaient plus favorables. Elle le paie aujourd'hui.

Nicolas Véron, économiste au centre de recherche Bruegel
Nicolas Véron, économiste au centre de recherche Bruegel
(...) Mais le problème n'est pas uniquement européen. Les banques américaines ont aussi pris des coups cet été. Bank of America ou Citigroup ont connu de fortes baisses de cours. Les inquiétudes sur la conjoncture mondiale et américaine pèsent. Et ces banques doivent gérer l'héritage des subprimes, qui leur font courir des risques juridiques importants. Toutefois, ce facteur de risque me semble moins important que ce qui se passe en zone euro. De ce fait, le système bancaire européen est plus fragile qu'aux Etats-Unis ou en Asie", a déclaré Nicolas Véron, économiste au centre de recherche Bruegel, dans une interview accordée au Monde.

Le remède ?

Il évoque aussi la nécessité d’un triage parmi les banques européennes, seul remède efficace pour redonner confiance aux marchés. Plus l’on attendra, plus la cure sera douloureuse. « Un certain nombre de banques en ont besoin. Il s'agit de savoir lesquelles. Il faut une transparence accrue sur l'état réel des bilans bancaires par rapport aux "stress tests" de juillet. Les banques qui n'ont pas assez de capital doivent faire appel au marché pour se renforcer. Si elles n'y parviennent pas, il faut les restructurer en injectant du capital public, en les fermant ou en les vendant à des concurrents. Dans le cas du Japon, les banques ont beaucoup trop tardé à accepter la nécessité d'un "triage" qui identifie les maillons faibles. Elles n'ont finalement pas évité ce processus, mais dans l'intervalle, le Japon a perdu une décennie de croissance. »

Pour lire l’intégralité de l’entretien, c’est par là.



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