Le retour au travail en septembre va être vécu bien différemment par les Français. En effet, si les dirigeants et chefs d'entreprises semblent être plutôt optimistes (28 % le sont beaucoup et 44 % assez bien mais avec quelques appréhensions), plus d'un collaborateur sur deux aborde la rentrée avec appréhension et/ou pessimisme (31 % ressentent beaucoup de craintes et 22 % se disent très pessimistes).
Des dirigeants boostés et des salariés fatigués...
Afin de qualifier davantage le moral des Français, moka.care a demandé dans quel état d'esprit étaient les salariés et les dirigeants après leurs vacances. Dans l'ordre, 68 % des dirigeants se sentent plutôt bien, 64 % enthousiastes et motivés et 59 % sereins et reposés. En revanche, 58 % des salariés se déclarent plus fatigués qu'avant de partir en congés, 51 % un peu déprimés et fort heureusement 42 % enthousiastes et motivés.
Le contexte doublement challengeant du retour au bureau post-vacances et post-covid ne semble toutefois pas donner lieu à la mise en place d'un accompagnement particulier dans la plupart des entreprises. C'est en tout cas ce que déclarent 48% des dirigeants et 53% des collaborateurs. Ainsi, au global seulement 23 % des professionnels interrogés bénéficient de programmes de soutien et d'aide dans leur société. Et parmi les initiatives parfois mises en place, beaucoup relèvent plus du management que de l'accompagnement : soirée, pot de bienvenue, conférence vidéo des équipes, etc.
Et le reste de l'année ?
Autres articles
-
Les Français et l'argent
-
À l’hôpital, un recours faible à l’intérim mais en nette hausse depuis six ans
-
Démographie des professionnels de santé au 1er janvier 2023
-
Moins chaud, moins cher, moins loin : les Français prennent en compte les contraintes climatiques et budgétaires pour choisir leurs destinations
-
L'indépendance énergétique de la France est-elle possible ?
Mais d'ailleurs, si l'on regarde au-delà du contexte spécifique du retour des vacances, encore peu d'entreprises mettent en place des solutions de santé mentale. 64% des Français déclarent ne pas avoir accès à des solutions de santé mentale au sein de leur entreprise et 20% ignorent si elles existent. Parmi les 16% bénéficiant de ce type d'accompagnement, le seul exemple cité est celui de la mise à disposition d'un psychologue professionnel au sein de l'établissement ou à distance par visioconférence.
Parmi tous les critères qui sont susceptibles de freiner l'accompagnement mental des salariés en entreprise, c'est l'ouverture d'esprit des collaborateurs qui arrive en tête pour 54 % des salariés eux-mêmes et 57 % des dirigeants. Pour 34 % des personnes interrogées c'est également la méconnaissance des solutions existantes et possibles qui empêche ce soutien psychologique. A noter que le coût financier ne semble pas être un frein du point de vue des dirigeants (12 %) contrairement à ce que peuvent penser les salariés (33 %).
« Contrairement à notre santé physique pour laquelle on sait qu'il faut se laver les dents, manger équilibré ou faire du sport, personne ne nous a appris ou nous incite à prendre soin de notre santé mentale. Cela implique que nous sommes très peu proactif ou préventif avec notre santé mentale, attendant souvent la dernière urgence pour s'en préoccuper. Nous avons tous et toutes vu certains de nos collègues ou proches faire des dépressions ou des burn-outs. Ces situations de détresse auraient peut-être pu être évitées si le sujet de la santé mentale et psychologique était moins tabou, notamment dans le milieu de l'entreprise », a commenté Pierre-Etienne Bidon, cofondateur de moka.care.
Parmi tous les critères qui sont susceptibles de freiner l'accompagnement mental des salariés en entreprise, c'est l'ouverture d'esprit des collaborateurs qui arrive en tête pour 54 % des salariés eux-mêmes et 57 % des dirigeants. Pour 34 % des personnes interrogées c'est également la méconnaissance des solutions existantes et possibles qui empêche ce soutien psychologique. A noter que le coût financier ne semble pas être un frein du point de vue des dirigeants (12 %) contrairement à ce que peuvent penser les salariés (33 %).
« Contrairement à notre santé physique pour laquelle on sait qu'il faut se laver les dents, manger équilibré ou faire du sport, personne ne nous a appris ou nous incite à prendre soin de notre santé mentale. Cela implique que nous sommes très peu proactif ou préventif avec notre santé mentale, attendant souvent la dernière urgence pour s'en préoccuper. Nous avons tous et toutes vu certains de nos collègues ou proches faire des dépressions ou des burn-outs. Ces situations de détresse auraient peut-être pu être évitées si le sujet de la santé mentale et psychologique était moins tabou, notamment dans le milieu de l'entreprise », a commenté Pierre-Etienne Bidon, cofondateur de moka.care.
Tous favorables à l'accompagnement ?
Pourtant, la demande de soutien psychologique est réelle. Une large majorité des personnes interrogées (59 %) serait favorable à la mise en place de solutions d'accompagnement mental par leur entreprise. Paradoxalement, ce sont les salariés (62 %) qui sont les moins réfractaires (contre 57 % des dirigeants). Une fois n'est pas coutume, une notion fait l'unanimité chez 71 % des salariés et plus de 75 % des dirigeants interrogés : la santé mentale de tous les collaborateurs a un impact certain et évident sur le travail en entreprise.