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Limiter le réchaufffement climatique à 2°C semble hors d'atteinte

26 Octobre 2018
Rémi Lepage
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A l’heure où le GIEC vient de rendre son rapport, PwC publie son étude annuelle « Low Carbon Economy Index » ayant pour objectif de faire le bilan de l’intensité carbone des pays du G20. Dans un contexte où la transition vers un mix énergétique à faible teneur en CO2 peine à suivre le rythme de la croissance économique mondiale, les émissions repartent à la hausse. Ainsi, dans la 10e édition de l'étude « Low Carbon Economy Index » de PwC, les experts constatent que l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat, de limiter le réchauffement climatique à 2 °C semble encore un peu plus hors d’atteinte. La France se positionne néanmoins parmi les pays bons élèves.

La France garde une bonne position au classement mondial

Les experts notent qu’au niveau mondial, l’intensité carbone de l’économie a baissé de 2,6% en 2017.Entre 2000 et 2017, la réduction de l’intensité carbone était de 1,6% en moyenne annuelle, l’évolution actuelle est donc plus rapide et importante. « Comme le rapport du GIEC le rappelle, si la décarbonisation de l’économie n’accélère pas dans les prochaines années, les conséquences négatives pour la planète, les Hommes et l’économie seront nombreuses, telles que la progression des périodes de sécheresse, la disparition de certaines espèces animales, la fonte complète de la banquise en été, la baisse de rendement de certaines cultures, l’augmentation des événements climatiques extrêmes, etc. » précise Olivier Muller, directeur au sein du département développement durable chez PwC France et Afrique francophone.

La France est bien placée dans le classement mondial avec un taux de décarbonisation d’1,2% en 2017 et une intensité carbone de 115 tonnes de CO2 par million de dollars de PNB, la plus basse du G20. La Chine se positionne en tête du classement et affiche un taux de décarbonisation de 5,2 % en 2017. Pays le plus émetteur du monde, il réduit actuellement plus rapidement son intensité carbone que les autres pays du G20. L’intensité carbone de son économie a quasiment diminué de moitié en 10 ans. Le Mexique, l’Argentine et le Royaume-Uni sont également de bons élèves. L’Arabie Saoudite et la Russie figurent quant à eux en bas du classement (intensité carbone proche de 400 tonnes de CO2 par million de dollars de PNB).

Une décarbonisation toujours insuffisante malgré la progression des énergies renouvelables

Bien que de nombreux pays aient fait chuter l’intensité carbone de leur économie au cours des quatre dernières années, la baisse moyenne de 2,6 % par an représente moins de la moitié de l’effort nécessaire pour contenir le réchauffement climatique à 2 °C. Cette année, aucun pays ne parvient au taux de décarbonisation requis, de 6,4%, pour atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris. Sans un redoublement des efforts en la matière, le budget carbone du scénario 2 °C sera épuisé en 2036. « L'accélération des dérèglements climatiques va accroître la nécessité du traitement de cet enjeu par les investisseurs. Plus que jamais l'intégration de l'évaluation des risques d'adaptation et de transition dans les politiques d'investissement sera une priorité pour les investisseurs à moyen et long terme. De nombreuses initiatives existent déjà dans les différentes catégories d'actifs comme par exemple l'Initiative Climat 2020 (IC20) dans le Capital Investissement français », ajoute Emilie Bobin, associée au sein du département développement durable chez PwC France et Afrique francophone.

Sur un ton plus optimiste, les experts PwC envisagent plusieurs pistes afin de répondre à ce défi, comme les énergies renouvelables en général (production en hausse de +17% en 2017) et l’énergie solaire photovoltaïque en particulier (+35%) ou encore dans l’évolution du parc automobile. Les véhicules électriques font notamment partie des solutions à développer pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.



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