La pouvoir d’achat est actuellement la première préoccupation des Français, devant l’emploi. Pourtant, elle tarde à faire son apparition dans les débats de l’élection présidentielle. Le silence des candidats à ce sujet est inquiétant. Mais ce qui l’est encore plus est que certains, Nicolas Sarkozy en tête, se voilent la face. Ainsi le Président candidat se félicite régulièrement des chiffres publiés par l’Insee. Selon l’institution, le pouvoir d’achat a progressé de 1,4 % par an depuis 2007 ce qui est nettement supérieur à moyenne de la zone euro : +0,4 %.
Mais regardons plus en détail de quoi nous parlons. Ce taux de croissance concerne le pouvoir d’achat du revenu disponible. Or, cet indice ne prend pas en compte l’évolution démographique et la composition des ménages. Si l’on regarde le pouvoir d’achat dit "par unité de consommation", les choses commencent déjà à se gâter puisque le taux de croissance annuel moyen n’est plus que 0,7 % sur la même période.
Mais regardons plus en détail de quoi nous parlons. Ce taux de croissance concerne le pouvoir d’achat du revenu disponible. Or, cet indice ne prend pas en compte l’évolution démographique et la composition des ménages. Si l’on regarde le pouvoir d’achat dit "par unité de consommation", les choses commencent déjà à se gâter puisque le taux de croissance annuel moyen n’est plus que 0,7 % sur la même période.
L’arbre qui cache la forêt
Mais là où le bas blesse c’est ce qui se cache derrière cette moyenne. En effet, la flambée des prix du pétrole, de l’électricité, du gaz est venue se greffer sur une progression soutenue des cours des produits alimentaires et des loyers. Résultat, les foyers modestes ont vu leur pouvoir d’achat plus touché que d’autres. En 2010, les classes moyennes consacraient 38 % de leur budget aux dépenses dites contraintes (électricité, téléphone, logement, assurances) contre 21 % en 1980. Pour les catégories plus modestes, ces dépenses atteignent même 48 %.
Et quand on y ajoute l’alimentation, le transport, l’éducation, il ne reste plus beaucoup pour consommer d’autres biens, encore moins pour épargner. Selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économique (OFCE, la progression concerne principalement les classes aisées et les ménages qui ont terminé de payer leur logement.
Et quand on y ajoute l’alimentation, le transport, l’éducation, il ne reste plus beaucoup pour consommer d’autres biens, encore moins pour épargner. Selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économique (OFCE, la progression concerne principalement les classes aisées et les ménages qui ont terminé de payer leur logement.