Le lendemain des manifestations du 7 septembre 2010 qui ont réuni dans toute la France entre 1,1 million et 2,7 millions de personnes selon les sources, le président de la république Nicolas Sarkozy s’est exprimé au sujet de la réforme des retraites, actuellement en débat à l'Assemblée nationale, lors du conseil des ministres. Économie et société vous propose un éclairage décalé sur le sens de ce discours.
Les mouvements sociaux : "Je fais semblant de comprendre et je n’écoute pas"
"La réforme des retraites est essentielle. Il est donc normal qu'elle suscite des inquiétudes et des mobilisations importantes, comme cela a été le cas hier. Les organisations syndicales sont dans leur rôle lorsqu'elles appellent à des manifestations ou à des grèves. Je suis attentif aux préoccupations qui sont ainsi exprimées."
Report de l’âge légal de départ à la retraite : "Pas question de revenir sur ce point. Et puis quoi encore"
"Il n'est pas question de revenir sur le report de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Cet âge sera progressivement augmenté, de quatre mois par an, pour atteindre 62 ans en 2018, tandis que l'âge d'annulation de la décote sera relevé au même rythme d'ici 2023 (repoussant l'âge effectif de départ de 65 à 67 ans)."
Pénibilité : "Donnons des miettes pour leur faire avaler la pilule"
"Je souhaite que des branches professionnelles ou des entreprises s'engagent dans des négociations pour proposer à leurs salariés exposés à des facteurs de pénibilité un aménagement de la fin de leur carrière, qu'il s'agisse de temps partiel ou d'actions de tutorat. Ces branches ou ces entreprises pourront compter sur le soutien financier et l'ingénierie d'un fonds public expérimental. Un bilan de ces actions sera dressé en 2014."
Fonctionnaire : "Calmons le monstre public avant qu’il ne me mange"
"Le gouvernement maintiendra durant cinq années supplémentaires le dispositif permettant aux fonctionnaires ayant eu trois enfants et avec 15 ans de service de faire valoir leurs droits à la retraite avant l'âge légal. Personne ne doit voir ses projets de vie bouleversés."