Entretien avec Amor Bekrar, président d’IFS France, éditeur d'une suite de logicielle ERP
Quelles sont les grandes tendances qui ressortent de votre étude ?
Amor Bekrar : Plusieurs grandes tendances ressortent. Tout d’abord, le respect de l’environnement, la réduction des coûts et la pression des clients représentent, à court terme, les principaux moteurs qui poussent les entreprises à s’engager dans des activités de responsabilité sociale. À l’inverse, la crise financière, le manque de compétences/connaissances et de visibilité quant aux bénéfices engendrés par des activités RSE représentent quant à eux les obstacles majeurs qui empêchent les entreprises de s’engager dans de telles activités.
En outre, la production des données RSE précises et fiables deviendra de plus en plus importante du fait de la pression exercée sur les entreprises pour documenter leurs activités RSE et introduire un rapport financier sur le développement durable. Ainsi, 72 % des entreprises interrogées ont affirmé produire un rapport RSE ou une annexe au rapport annuel de l’entreprise. En 2010, elles étaient près de 50 %. Par ailleurs, 63 % des entreprises ont essayé aujourd’hui de calculer le coût financier engendré par la conduite d’une démarche éco-environnementale contre 23 % en 2010.
Enfin, 79 % des entreprises ne disposent toujours pas de solution informatique leur permettant de mesurer l’empreinte écologique de leurs activités ou se heurtent à des limites inhérentes à leur système de gestion actuel ou encore utilisent une application tierce en périphérie du système d'information pour produire des données et rapports RSE. 61 % des entreprises sont fortement intéressées par un progiciel intégré capable de mesurer leur empreinte écologique.
En outre, la production des données RSE précises et fiables deviendra de plus en plus importante du fait de la pression exercée sur les entreprises pour documenter leurs activités RSE et introduire un rapport financier sur le développement durable. Ainsi, 72 % des entreprises interrogées ont affirmé produire un rapport RSE ou une annexe au rapport annuel de l’entreprise. En 2010, elles étaient près de 50 %. Par ailleurs, 63 % des entreprises ont essayé aujourd’hui de calculer le coût financier engendré par la conduite d’une démarche éco-environnementale contre 23 % en 2010.
Enfin, 79 % des entreprises ne disposent toujours pas de solution informatique leur permettant de mesurer l’empreinte écologique de leurs activités ou se heurtent à des limites inhérentes à leur système de gestion actuel ou encore utilisent une application tierce en périphérie du système d'information pour produire des données et rapports RSE. 61 % des entreprises sont fortement intéressées par un progiciel intégré capable de mesurer leur empreinte écologique.
Y a-t-il des différences marquantes en fonction des pays ou des secteurs d'activité ?
A. B. : Le Danemark est le premier pays orienté RSE. 98 % des entreprises de ce pays ont mis en place une stratégie. Les États-Unis suivent avec un taux de 83 %. La Suède, la Pologne et la France se situent dans une fourchette allant de 50 à 60 %. Des disparités s’observent, en outre, quant aux thématiques RSE prioritaires. Les pays scandinaves sont moins portés sur la réduction des coûts alors que les pays d’Europe centrale et anglo-saxons y sont beaucoup plus sensibles. Cela s’explique peut-être du fait que la crise a été beaucoup plus accentuée dans ces pays.
En effet, il ressort que la Suède et la Norvège sont principalement tournées vers des questions liées au respect de l’environnement et à la pression de leurs clients. Au Danemark, par contre, la démarche écologique à des fins marketing et de positionnement est toute aussi importante. La Pologne se démarque par un intérêt particulier portant sur la gestion des risques. Enfin, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont tous cités le respect de l’environnement et la réduction des coûts.
En effet, il ressort que la Suède et la Norvège sont principalement tournées vers des questions liées au respect de l’environnement et à la pression de leurs clients. Au Danemark, par contre, la démarche écologique à des fins marketing et de positionnement est toute aussi importante. La Pologne se démarque par un intérêt particulier portant sur la gestion des risques. Enfin, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont tous cités le respect de l’environnement et la réduction des coûts.
Les entreprises voit-elle plutôt la RSE comme un gain stratégique ou un coût financier ?
A. B. : Les crises financières, le manque de compétences/connaissances et de visibilité quant aux bénéfices engendrés par des activités RSE représentent des obstacles qui empêchent les entreprises de s’engager dans des activités de responsabilité sociale. Pour certaines, en revanche, quand elles imposent à des sous-traitants le respect de normes en matière de travail, cessent des approvisionnements auprès de régimes totalitaires ou s’engagent à réduire leurs émissions de CO2…, la démarche vise, avant tout, à donner une image de bonne morale de l'entreprise afin de fidéliser et de conquérir de nouveaux clients et ce en répondant aux exigences légales en matière de RSE. Cet axe de développement est bien inscrit dans la feuille de route des directions Marketing. Nous assistons bel et bien à la transformation de contraintes légales à l’origine, en un bénéfice lié à l’image de l'entreprise dans ses démarches RSE.
"Le manque de visibilité quant aux bénéfices dégagés par les activités RSE est un frein"
Quels sont les freins à la mise en place d'activités de RSE par une entreprise ?
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A. B. : La crise financière a eu un impact considérable sur les activités économiques des entreprises, cela concerne également les activités RSE. La majorité des entreprises ont, en effet, identifié la crise financière comme le frein principal à la conduite des activités RSE. Il s’agit même du premier frein pour la France, l’Allemagne, la Pologne et les Etats-Unis.
Les autres obstacles sont en rapport avec le manque de visibilité quant aux bénéfices dégagés par les activités RSE ainsi que le manque de connaissances et de compétences dans ce domaine. Enfin, certaines entreprises américaines et norvégiennes pensent que le coût de mise en œuvre d’une politique RSE serait tout simplement supérieur aux avantages inhérents à la conduite d’une telle démarche.
Les autres obstacles sont en rapport avec le manque de visibilité quant aux bénéfices dégagés par les activités RSE ainsi que le manque de connaissances et de compétences dans ce domaine. Enfin, certaines entreprises américaines et norvégiennes pensent que le coût de mise en œuvre d’une politique RSE serait tout simplement supérieur aux avantages inhérents à la conduite d’une telle démarche.
Quels sont les outils mis à la disposition des entreprises pour mesurer leur impact environnemental ?
A. B. : Aujourd’hui, 24 % des entreprises utilisent un outil tiers pour mesurer leur impact environnemental et 20 % une solution de gestion d’entreprise intégrant cette fonction. Les difficultés et les coûts liés à l’acquisition et l’intégration de plusieurs systèmes échangeant entre eux peuvent empêcher la production de données précises et fiables. C’est pourquoi il est recommandé aux entreprises de n’avoir recours qu’à un seul outil permettant de gérer toutes leurs activités.