Dans le cadre de son plan d’économies de 50 milliards d’euros, le Gouvernement souhaite réduire les coûts liés à la Santé et limiter les dépassements d’honoraires. Pour comprendre les conséquences de ces bouleversements sur les besoins des salariés en terme de couverture santé, Mercer, spécialiste du conseil et services en ressources humaines, présente son second baromètre sur le sujet. Il révèle que les Français restent attachés à leur complémentaire santé, un avantage qui verra sa forme significativement modifié par diverses mesures législatives et règlementaires.
6 Français sur 10 préfèreraient conserver la participation employeur à leur mutuelle à une hausse de salaire équivalente
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Les résultats de l’Observatoire de la Santé montrent que les Français restent très attachés à leur mutuelle : 57 % des sondés sont en effet couverts par une mutuelle d’entreprise obligatoire. Un attachement confirmé par un chiffre : s’ils devaient faire un choix, 6 Français sur 10 préfèreraient conserver la participation employeur à leur mutuelle à une hausse de salaire équivalente. D’autre part, l'étude montre que les garanties offertes (67 %) et le montant de la cotisation (66 %) sont les premiers critères de choix d’une mutuelle. Viennent ensuite la qualité du service proposé (41 %) et la rapidité des remboursements (40 %). Cependant, un tiers des Français (32 %) ont déjà renoncé à certains soins et, ce, pour des raisons financières. Parmi eux, les plus nombreux sont les femmes et les CSP -, mais ce sont surtout les salariés ne bénéficiant pas d’une couverture qui sont les plus touchés par le phénomène (37 %).
L’une des propositions du Gouvernement pour réaliser des économies et rendre du pouvoir d’achat est de plafonner le remboursement de ces soins, les premiers plafonds évoqués dans le cadre des projets de décret sont globalement jugés insuffisants. Même si le cadre probablement déployé sera moins coercitif, l’opinion des salariés est tranchée sur les niveaux testés (57% le déclarant insuffisant sur les montants des remboursements optiques) et démontre une très forte réactivité de l’opinion sur ces univers de dépenses à fort reste à charge.
L’une des propositions du Gouvernement pour réaliser des économies et rendre du pouvoir d’achat est de plafonner le remboursement de ces soins, les premiers plafonds évoqués dans le cadre des projets de décret sont globalement jugés insuffisants. Même si le cadre probablement déployé sera moins coercitif, l’opinion des salariés est tranchée sur les niveaux testés (57% le déclarant insuffisant sur les montants des remboursements optiques) et démontre une très forte réactivité de l’opinion sur ces univers de dépenses à fort reste à charge.
Création d'un troisième niveau de couverture
Une solution pour faire face à ce désengagement de l’Etat est la création d’un troisième niveau de couverture. Si les remboursements de la mutuelle venaient à baisser, près de 4 Français sur 10 auraient en effet recours à une surcomplémentaire. Enfin, si l’employeur venait à baisser sa participation, 25 % des salariés envisageraient favorablement des alternatives de financement sur le long terme : participation au programme d’épargne salariale de leur entreprise ou versement dans un plan de retraite.