Les marchés boursiers n’ont pas particulièrement réagi à la « non-annonce » de la BCE, clôturant néanmoins en territoire positif (0,6% pour l’Eursotoxx50). Selon le « Sentiment Clients », baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde) et établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles, l’orientation était très majoritairement vendeuse sur le Dow Jones américain (à 80%), tandis qu’aucune tendance franche ne se dessinait sur les indices européens.
Lutter contre la désinflation
Mario Draghi a décidé d’un statut quo sur les taux directeurs de la banque centrale, tandis qu’aucun dispositif monétaire non conventionnel n’a vu le jour. Pour autant, le discours du Gouverneur n’a pas été insignifiant et les expressions qu’il a pu employer donnent une tendance assez claire du positionnement de la BCE : le qualificatif « unanime » démontre que les membres du comité de la banque centrale sont dormais tous sur la même longueur d’onde quant à l’utilisation éventuelle d’instruments non conventionnels. Il s’agit là d’une avancée considérable, tant le déploiement de mesures exceptionnelles par la BCE a pu susciter le débat par le passé, se heurtant aux principes d’orthodoxie monétaire des dirigeants allemands.
Comme lors de ses discours précédents, Mario Draghi a également confirmé à plusieurs reprises que le faible niveau d’inflation et le cours élevé de l’euro face au dollar, restaient des préoccupations majeures pour la BCE. Il a d’ailleurs estimé que la baisse récente de l’inflation en zone euro provenait du secteur énergétique et de celui de l’alimentation. L’enjeu pour la banque centrale est de lutter contre la désinflation - la frontière avec la déflation est ténue, puisque l’inflation en zone euro n’avoisine que 0,5% - un environnement qui freine la reprise économique. Le marché du crédit, la consommation et les investissements patinent depuis de longs mois, pénalisant l’emploi et la croissance économique de l’union monétaire.
Comme lors de ses discours précédents, Mario Draghi a également confirmé à plusieurs reprises que le faible niveau d’inflation et le cours élevé de l’euro face au dollar, restaient des préoccupations majeures pour la BCE. Il a d’ailleurs estimé que la baisse récente de l’inflation en zone euro provenait du secteur énergétique et de celui de l’alimentation. L’enjeu pour la banque centrale est de lutter contre la désinflation - la frontière avec la déflation est ténue, puisque l’inflation en zone euro n’avoisine que 0,5% - un environnement qui freine la reprise économique. Le marché du crédit, la consommation et les investissements patinent depuis de longs mois, pénalisant l’emploi et la croissance économique de l’union monétaire.
Assouplissement monétaire...
Les messages adressés par Mario Draghi sont plutôt positifs. Les marchés peuvent considérer qu’une nouvelle étape vient d’être franchie : les gouverneurs de la BCE parlent d’une seule et même voix, ce qui renforce la crédibilité de l’institution. En cas d’enlisement de l’inflation en zone euro, il ne fait plus aucun doute que la BCE agira. Un peu plus libérée des antagonismes liés aux volontés politiques nationales jusqu’ici bien divergentes, l’institution dispose désormais d’assez de marge de manœuvre pour mettre en place un dispositif d’assouplissement monétaire. Ce n’est plus qu’une question de temps… depuis quelques mois !
A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.
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