En amont de la Journée Internationale des Droits des Femmes (8 mars), l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, avec le soutien de l’Unicef France publie aujourd’hui, une étude inédite, lors de la tenue d’un colloque au Palais du Luxembourg, « Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte » : 1 214 personnes, dont 95 % de femmes, ont répondu à cette vaste enquête de victimation portant sur les violences sexuelles qu’elles ont subies, menée de mars à septembre 2014. Quelle protection ? Quelle reconnaissance ? Quelle prise en charge ? Quel impact ? Autant de questions qu’il est urgent de porter auprès des pouvoirs publics !
UN CONSTAT ALARMANT
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En France, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 14 déclarent avoir subi des violences sexuelles. Malgré ces chiffres préoccupants, l’impact des violences et la trajectoire des victimes restent peu documentés. Jusqu’ici aucune enquête nationale n’avait interrogé directement les victimes de violences sexuelles sur leur parcours. Cette enquête est donc une grande première. Et les données collectées auprès de 1 214 victimes de violences sexuelles âgées de 15 à 72 ans, dans le cadre de la campagne Stop au déni, dressent un état des lieux alarmant.
Les enfants sont les principales victimes des violences sexuelles
81 % des victimes déclarent avoir subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51 % avant l’âge de 11 ans et, pire encore, 21% avant l’âge de 6 ans. Dans plus de la moitié des cas leur agresseur était un membre de la famille.Les violences sexuelles ont de lourdes conséquences même cinquante ans après, si elles ne bénéficient pas d’une prise en charge appropriée. 42 % des victimes interrogées ont déjà tenté de se suicider et 95 % rapportent que les violences ont eu un réel impact sur leur santé mentale.
Malheureusement, la gravité de ces violences est loin d’être suffisamment prise en compte, et les victimes rapportent que leur droit à bénéficier de soins, d’informations, de protection et de justice, leur est régulièrement dénié. « Il est urgent que les pouvoirs publics mettent en œuvre les moyens nécessaires pour protéger, accompagner et soigner efficacement toutes les victimes de violencessexuelles afin d’enrayer le cycle infernal des violences », déclare la Dre Muriel Salmona, Présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
Malheureusement, la gravité de ces violences est loin d’être suffisamment prise en compte, et les victimes rapportent que leur droit à bénéficier de soins, d’informations, de protection et de justice, leur est régulièrement dénié. « Il est urgent que les pouvoirs publics mettent en œuvre les moyens nécessaires pour protéger, accompagner et soigner efficacement toutes les victimes de violencessexuelles afin d’enrayer le cycle infernal des violences », déclare la Dre Muriel Salmona, Présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie