Si 30,5 % des acheteurs de résidences secondaires déclarent que la crise sanitaire a ralenti leur projet, cela ne les a pour autant pas stoppés, au contraire. Ainsi, on compte + 8,2 % de recherches de résidences secondaires du 1er janvier au 14 mai 2021 par rapport à la même période de 2019 à l'échelle nationale.
Le soleil et la mer... ou la proximité de la résidence principale ?
La Provence-Alpes-Côte d'Azur, indétrônable. C'est la destination choisie par 28 % des acheteurs de résidences secondaires, et en particulier le Var et les Alpes-Maritimes. Climat ensoleillé, proximité de la mer, les atouts de la région sont nombreux, et ne faiblissent pas : les recherches de résidence s secondaires dans la région progressent de 26,9 % par rapport à l'année précédente.
Les autres régions du Sud sont également largement représentées dans les recherches de résidences secondaires : l'Occitanie compte pour 9,3 % des recherches et la Nouvelle-Aquitaine 7,1 % des recherches, mais leur tendance est en revanche à la baisse.
L'Île-de-France, le choix de la proximité. Il n'y a pas que le soleil qui compte : certains veulent pouvoir profiter de leur résidence secondaire le plus souvent possible, et pour cela, il faut qu'elle soit proche de leur résidence principale !
C'est ainsi que l'Île-de-France représente désormais 16,6 % des recherches de résidences secondaires, en progression de 45,9 %. Les départements limitrophes de l'Île-de-France représentent 11,8 % des recherches, en progression de 44,5 %, avec en particulier l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Yonne et l'Oise. La Normandie comptabilise 12 % des recherches de résidences secondaires, et progresse de 3,8 %.
Recherches de residences secondaires effectuées sur PAP.fr , du 1er janvier au 14 mai 2021 Vs du 1er janvier au 14 mai 2019.
Des acheteurs âgés, propriétaires et sans recours au crédit
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89,7 % sont déjà propriétaires de leur résidence principale. Leur dossier de financement est solide : dans 54 % des cas, la résidence secondaire sera achetée comptant, sans recours à un crédit, et 10,2 % disposent d'un apport personnel de plus de 50 % du prix du bien.
Une bi-résidence principale pour 30,9 % des acheteurs
Près d'un acheteur sur 2 (49,4 %) prévoit de passer les vacances et quelques week-ends dans l'année dans sa résidence secondaire, ce qui correspond à l'usage classique de la résidence secondaire. Plus surprenant : 30,9 % envisagent un usage plus intensif, puisqu'ils souhaitent passer plusieurs jours par semaine, les week-ends et les vacances dans leur résidence secondaire.
Qui peut se permettre de passer autant de temps dans sa résidence secondaire ? Les inactifs, évidemment, qui représentent 52,5 % de ces acheteurs, mais aussi... les télétravailleurs, qui comptabilisent 31,2 % d'entre eux. Et 44,2 % de ces télétravailleurs déclarent justement que le télétravail va leur permettre de passer plus de temps dans leur résidence secondaire !
Cet usage intensif de la résidence secondaire, qu'on pourrait qualifier de « bi-résidence principale », a un impact à plusieurs niveaux sur le projet des acheteurs.
Tout d'abord, ceux qui achètent une résidence secondaire essentiellement pour leurs vacances sont 80,1 % à rechercher à plus de 200 km de leur résidence principale. A contrario, ceux qui souhaitent une « bi-résidence principale » recherchent plus près : 43,5 % désirent une résidence secondaire à moins de 200 km de leur résidence principale. Ce qui peut expliquer la progression de l'Île-de-France et du Bassin parisien dans les recherches de résidences secondaires.