Pourra-t-on encore longtemps faire les courses avec son téléphone portable sans qu’il nous transmette des propositions ciblées des commerçants ? Laisserons-nous notre balance envoyer l’évolution de notre poids quelque part sur le Cloud ? Sera-t-il seulement utile de faire des courses alimentaires avec un réfrigérateur connecté ? Et quand cela sera utile paiera-t-on avec une carte sans contact ?
Invasion de la vie privée
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Dès aujourd’hui, par le biais des smartphones du Bluetooth ou Wi-Fi et des radio-étiquettes, il existe une connectique complète entre le web et les objets les plus ordinaires (par RFID) ou les plus sophistiqués (comme les « motioncookies »). On peut y voir une possible invasion de la vie privée comme une simplification de la vie de tous les jours mais c’est une réalité à laquelle on ne peut échapper qu’en débranchant la batterie de son portable, bref en revenant au siècle dernier. Cette tendance vers une connectique générale est-elle un effet de mode ou au contraire se poursuivra-t-elle ?
Quelles en sont les applications industrielles et comment le groupe Infotel s’implique-t-il dans ces technologies ? Mais d’abord, comment sont nés les objets connectés ? En pratique il faut distinguer les objets intelligents (smartobjects) des objets passifs. Un smartphone est le type même de l’objet intelligent : il communique avec internet, il peut se localiser grâce à son GPS et se situer dans l’espace grâce à son accéléromètre et sa boussole. L’objet passif peut être un meuble, une pièce mécanique ou même un être vivant, qui est passif au sens où ce n’est pas lui qui « demande » à être connecté.
Quelles en sont les applications industrielles et comment le groupe Infotel s’implique-t-il dans ces technologies ? Mais d’abord, comment sont nés les objets connectés ? En pratique il faut distinguer les objets intelligents (smartobjects) des objets passifs. Un smartphone est le type même de l’objet intelligent : il communique avec internet, il peut se localiser grâce à son GPS et se situer dans l’espace grâce à son accéléromètre et sa boussole. L’objet passif peut être un meuble, une pièce mécanique ou même un être vivant, qui est passif au sens où ce n’est pas lui qui « demande » à être connecté.
L’usine connectée est en cours de réalisation
La technologie qui a permis la connexion des objets passifs est aussi vieille qu’internet, c’est la puce RFID. C’est une étiquette minuscule qui agit comme un transpondeur, c’est-à-dire qui répond à un signal radio par un autre signal radio. La magie c’est qu’elle répond (donc transmet de l’énergie) sans avoir besoin de pile ou de batterie. Ceci est réalisé grâce à l’énergie qu’elle reçoit de l’émetteur à travers une minuscule antenne. Il existe même des puces qui peuvent fonctionner à partir des seules ondes radio circulant un peu partout. Si l’on peut penser que les objets connectés auront un succès d’estime dans le grand public, il est déjà certain qu’ils vont se répandre de plus en plus dans le monde professionnel.
L’usine connectée est en cours de réalisation avec aussi bien la gestion des pièces que des postes de travail. Mais il existe des développements beaucoup plus originaux : la police d’une ville de Californie a ainsi équipé ses policiers de pistolets connectés envoyant leur géolocalisation au dispatching dès qu’ils sont dégainés. Mais rendre les objets communicants par internet n’ouvre-t-il pas grande la porte à l’invasion de la vie privée où même à des cyber-attaques pouvant nuire à la sécurité des biens ou des personnes ? Si les usines et même les automobiles utilisent un réseau privé interne pour la communication de l’ensemble de leurs objets, certains appareils de la vie courante comme la télévision, le réfrigérateur ou le thermostat sont susceptibles de nous espionner ! C’est un risque majeur pour la confiance des consommateurs en ces technologies. Dans le monde professionnel, le cryptage est utilisé pour éviter le détournement d’information, mais le potentiel de vulnérabilité doit être pris en compte dans la course perpétuelle entre les attaquants et les victimes.
Infotel, dans le prolongement de son intérêt pour les applications mobiles, développe et fait des recherches sur les objets connectés. Ainsi BNP Paribas nous a confié le développement des applications qui permettent de visualiser, sur la montre connectée au smartphone, le solde du compte en temps réel et quelques autres données. Nous avons également développé une application de suivi en temps réel du parcours des participants au marathon de Toulouse. Alors pourquoi pas la carte « titre restaurant dématérialisé » sans contact sur une « smartwatch » ?
A propos de l'auteur : Bernard Lafforet est président d'Infotel.
L’usine connectée est en cours de réalisation avec aussi bien la gestion des pièces que des postes de travail. Mais il existe des développements beaucoup plus originaux : la police d’une ville de Californie a ainsi équipé ses policiers de pistolets connectés envoyant leur géolocalisation au dispatching dès qu’ils sont dégainés. Mais rendre les objets communicants par internet n’ouvre-t-il pas grande la porte à l’invasion de la vie privée où même à des cyber-attaques pouvant nuire à la sécurité des biens ou des personnes ? Si les usines et même les automobiles utilisent un réseau privé interne pour la communication de l’ensemble de leurs objets, certains appareils de la vie courante comme la télévision, le réfrigérateur ou le thermostat sont susceptibles de nous espionner ! C’est un risque majeur pour la confiance des consommateurs en ces technologies. Dans le monde professionnel, le cryptage est utilisé pour éviter le détournement d’information, mais le potentiel de vulnérabilité doit être pris en compte dans la course perpétuelle entre les attaquants et les victimes.
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A propos de l'auteur : Bernard Lafforet est président d'Infotel.