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Alibaba rentre sur la bourse de New York. Il est question d’aller chercher 20 milliards de dollars – une somme colossale. C’est la première fois qu’une entreprise de l’Internet chinois va chercher des fonds sur une bourse en dehors de Chine. Les Américains connaissent bien Alibaba et notamment Yahoo qui a détenu jusqu’à 39% du capital de Alibaba – revenu aujourd’hui à 23%.
Sortir de Chine, c’est pas gagné !
En allant chercher des fonds aux Etats-Unis, Alibaba dilue le pouvoir de cet actionnaire trop puissant car ce sont évidemment de plus petits actionnaires qui vont souscrire à l’augmentation de capital. En revanche, une question reste posée : Alibaba est-elle en mesure de sortir de Chine autrement que pour renforcer son capital ? Peut-elle sortir du marché chinois où elle opère aujourd’hui 95 % de son business. Ce n’est clairement pas gagné.
Sortir de Chine, c’est devoir jouer avec des règles du jeu totalement différentes. Hors de Chine, la relation intime avec le pouvoir chinois qui a fait tout pour le développement de champions nationaux ne vaut plus rien. C’est faire face à une situation de marché établie avec de gros acteurs installés depuis de nombreuses années. Pour que les Américains délaissent Amazon ou eBay pour des Chinois qui vont leur voler leur place de première économie mondiale, il va falloir qu’Alibaba soit terriblement innovant – ce qui n’est pas la première qualité des Chinois. S’aventurer hors de Chine, c’est devoir aussi composer avec des marchés multinationaux où il n’y a ni un seul système d’écriture, ni une seule langue.
A propos de l'auteur : Dominique Jolly est professeur de Stratégie d’entreprise à SKEMA Business School et Professeur Visitant à CEIBS (Shanghai, Chine).
Sortir de Chine, c’est devoir jouer avec des règles du jeu totalement différentes. Hors de Chine, la relation intime avec le pouvoir chinois qui a fait tout pour le développement de champions nationaux ne vaut plus rien. C’est faire face à une situation de marché établie avec de gros acteurs installés depuis de nombreuses années. Pour que les Américains délaissent Amazon ou eBay pour des Chinois qui vont leur voler leur place de première économie mondiale, il va falloir qu’Alibaba soit terriblement innovant – ce qui n’est pas la première qualité des Chinois. S’aventurer hors de Chine, c’est devoir aussi composer avec des marchés multinationaux où il n’y a ni un seul système d’écriture, ni une seule langue.
A propos de l'auteur : Dominique Jolly est professeur de Stratégie d’entreprise à SKEMA Business School et Professeur Visitant à CEIBS (Shanghai, Chine).