En dépit d’un consensus assez prudent la croissance économique surprend aux Etats-Unis. Elle fléchit en revanche en Europe et se rapproche de la zone de contraction. En Chine elle déçoit et demeure en dessous des prévisions.
En Amérique le PIB du deuxième trimestre s’affiche à +2,4%, aidé notamment par un investissement des entreprises vigoureux. La consommation des ménages fait preuve de résilience et le marché du travail est toujours très solide. Le secteur immobilier a lui cessé de se détériorer. Seule l’industrie semble souffrir dans un contexte où les canicules de cet été dans le sud du pays ont pu contribuer négativement.
En Amérique le PIB du deuxième trimestre s’affiche à +2,4%, aidé notamment par un investissement des entreprises vigoureux. La consommation des ménages fait preuve de résilience et le marché du travail est toujours très solide. Le secteur immobilier a lui cessé de se détériorer. Seule l’industrie semble souffrir dans un contexte où les canicules de cet été dans le sud du pays ont pu contribuer négativement.
L’économie américaine surprend par sa vigueur
En dépit d’une politique monétaire restrictive depuis plusieurs trimestres, l'économie américaine est certes impactée à la marge et se trouve sur une trajectoire déclinante tout en restent positive.En Europe c’est également l’industrie qui souffre, s’affichant clairement en territoire restrictif depuis plusieurs mois. Les services tiennent mieux permettant à la croissance globale de rester proche de zéro. L’Allemagne souffre davantage du fait de son positionnement très industriel. D’autre pays comme la France s’en tirent un peu mieux donnant à l’économie européenne une assise plus solide que prévu. Les dernières statistiques chinoises confirment l’essoufflement de la croissance post covid. Le gouvernement et la Banque Centrale prennent des mesures de relance qui semblent toutefois trop timorées par rapport aux attentes.
D’autres décisions favorables à l’activité devraient être annoncées prochainement
Autres articles
Sur le front de l’inflation l’été a confirmé la tendance à la lente décélération. Aux Etats-Unis le taux est passé sous les 4% ce qui est une bonne surprise. Mais nous savons déjà que le mois d’août va subir un rebond significatif des prix du pétrole et de ses dérivés. D’autre part les loyers, qui constituent environ 30% de l’indice, restent à des niveaux élevés. La force du marché de l’emploi maintient par ailleurs une tension sur les salaires. La trajectoire inflationniste est donc favorable mais le combat n’est pas gagné pour autant. Il nécessite une politique monétaire toujours restrictive pendant encore de nombreux mois. La situation est comparable en Europe avec une inflexion des prix réelle mais un niveau d’inflation toujours trop élevé au regard des critères requis.
Face à ces tendances économiques les Banques Centrales semblent hésitantes. Elles souhaitent conserver une politique restrictive pour continuer de combattre l’inflation mais beaucoup de leurs membres considèrent que les hausses de taux sont désormais suffisantes, d’où une incertitude sur les décisions à court terme. Elles réagiront en fonction des prochains chiffres d’inflation et de croissance. Nous tablons sur une stabilisation des taux à leur niveau actuel déjà élevé. Une ou plusieurs hausses supplémentaires seraient mal acceptées par les marchés financiers et pourraient induire plus d’effets négatifs que positifs. Attention à ce que le remède ne provoque pas d’autres maladies aussi graves. On a vu récemment la faillite de certaines banques régionales aux Etats-Unis, conséquence collatérale des brusques remontées de taux. En Europe, le secteur immobilier est à l’arrêt et souffrirait davantage d’une poursuite de la hausse des taux. Si nous parions sur une stabilisation des taux ne prévoyons en revanche pas de baisse avant mi 2024.
Face à ces tendances économiques les Banques Centrales semblent hésitantes. Elles souhaitent conserver une politique restrictive pour continuer de combattre l’inflation mais beaucoup de leurs membres considèrent que les hausses de taux sont désormais suffisantes, d’où une incertitude sur les décisions à court terme. Elles réagiront en fonction des prochains chiffres d’inflation et de croissance. Nous tablons sur une stabilisation des taux à leur niveau actuel déjà élevé. Une ou plusieurs hausses supplémentaires seraient mal acceptées par les marchés financiers et pourraient induire plus d’effets négatifs que positifs. Attention à ce que le remède ne provoque pas d’autres maladies aussi graves. On a vu récemment la faillite de certaines banques régionales aux Etats-Unis, conséquence collatérale des brusques remontées de taux. En Europe, le secteur immobilier est à l’arrêt et souffrirait davantage d’une poursuite de la hausse des taux. Si nous parions sur une stabilisation des taux ne prévoyons en revanche pas de baisse avant mi 2024.
Légère remontée des taux
La légère remontée des taux en août dans des marchés sans volume a provoqué un repli des secteurs de croissance et des valeurs technologiques. Les petites valeurs ont également souffert en dépit de valorisations très attractives. Toujours un problème de flux… Nos fonds obligataires et flexibles ont bien tenu dans cet environnement incertain. Nous restons sur nos positions en faveur de ces secteurs de croissance qui bénéficieront d’une politique monétaire plus favorable. Nous sommes restés stables dans nos allocations : légère sous pondération en actions pour nos mandats modérés et équilibrés, neutralité pour nos mandats dynamiques.
A propos de l'auteur : Emmanuel Auboyneau est gérant associé chez Amplegest.
A propos de l'auteur : Emmanuel Auboyneau est gérant associé chez Amplegest.