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Élections et marchés

8 Mai 2012
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Entre les deux tours, l’UMP avait menacé sur les répercussions financières d’une victoire de la gauche à l’élection présidentielle. Qu’en est-il réellement ? Si les Bourses se sont bien effondrées, ce n’est pas à cause de l’élection de François Hollande. Il faut plutôt regarder du côté de la Grèce. L’impact de l’élection présidentielle, positif ou négatif, lui, se verra sur plus long terme.

Anti-européen et anti-austérité

Élections et marchés
Au lendemain de la victoire de François Hollande en France et du succès des partis opposés à l'austérité en Grèce, les marchés financiers se sont affolés. À Paris, le Cac a ouvert ce lundi en baisse de - 1,57 %. Vendredi, il avait déjà lâché 1,90%. Les valeurs bancaires n’ont pas été épargnées : BNP Paribas (-2,91 % à 28,15 euros), Crédit Agricole (-5,90% à 3,43 euros) et Société Générale (-3,44% à 16,70 euros). En Grèce, l’Athex chutait de 7,6 % tandis que, dans le même temps, l'indice des bancaires s’effondrait de 18,5%.

Si les Bourses ouvrent en baisse après les élections dans ces deux pays, il semble que ce soit surtout en raison des incertitudes liées à la dette grecque. Les marchés européens avaient intégré la victoire de François Hollande en France. Pour les investisseurs, le principal risque serait l'éclatement de la zone euro avec l'arrivée au pouvoir de partis politiques anti-européens ainsi que les conséquences sur d'autres pays fragiles en Europe,. L'incertitude est donc plus forte que jamais après l'élection en Grèce qui a vu la victoire de partis politiques à la fois anti-européen. et anti-austérité.

Et les notes ?

Hier, le taux d'emprunt français partait légèrement à la hausse dans un marché qui avait déjà anticipé la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle. Dès la semaine dernière, les marchés avaient anticipé l'issue de cette élection. Malgré les incertitudes sur les mesures que prendra le futur gouvernement, la dette française attirait les investisseurs et le pays empruntait avec des coûts en baisse.

Hier, l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's, qui avait, en janvier, retiré à la France sa note maximale "AAA", a indiqué ce lundi que l'élection de François Hollande à la présidence n'avait pas "d'impact immédiat"sur la note du pays ou sa perspective d'évolution. La note de la France, actuellement de "AA+" pour sa dette à long terme, est toutefois affublée d'une "perspective négative". "Nous pensons toujours qu'il y a au moins une chance sur trois pour que soyons amenés à abaisser la note à long terme de la France cette année ou en 2013", poursuit Standard & Poor's dans son communiqué de presse.



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