Le constat global
-
Un été en pente douce pour les marchés financiers
-
Comment faire confiance aux acteurs de la fintech ?
-
Les marchés financiers soulagés par la désinflation américaine
-
Les actifs risqués fragilisés par la hausse des rendements obligataires
-
Les actifs risqués résistent à la hausse des rendements obligataires
Les préoccupations environnementales et sociales n'ont jamais été aussi importantes dans la dynamique des marchés financiers. De nouvelles stratégies, fonds et instruments de financement qui traitent de ces questions émergent à un rythme accéléré. Ceci répond au consensus exprimé par l’ensemble des acteurs, entreprises et investisseurs, pour lesquels à plus de 95% (contre 90% en 2019), la « durabilité » est une dimension fondamentale et cela quelle que soit la région du monde. Au-delà de l’intention, les émetteurs et les investisseurs soutiennent désormais leurs convictions en matière de durabilité à travers des actions. Ils sont déterminés à agir eux-mêmes, en améliorant la manière dont ils investissent, mobilisent des capitaux et les affectent à des projets davantage éclairés par la durabilité.
50% des investisseurs dans le monde affirment que la prise en compte des questions environnementales et sociales dans leurs stratégies améliore les rendements du portefeuille et / ou réduit le risque d'investissement. Ils étaient 54% en 2019. Ce léger recul traduit l’impact complexe du Covid-19 sur la finance durable qui dans le même temps interagit sur le regard que portent investisseurs et entreprises émettrices sur les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) : parmi les investisseurs institutionnels, 87% disent que cela a changé leur façon de considérer les questions ESG, tandis que 92% des entreprises émettrices disent que cela a modifié leur approche de la durabilité.
Certains pourraient s'attendre à ce que cela détourne les acteurs des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Mais seule une infime proportion (environ 1,5%) considère que la pandémie les fera réduire de façon permanente l'accent mis sur l'ESG. Et 9% des investisseurs, 12% des entreprises émettrices a mis temporairement ces sujets en stand-by.
L'enquête met en évidence de nombreuses tendances et notamment :
- Le rôle moteur des entreprises : Les entreprises émettrices ont dépassé les investisseurs institutionnels dans leur engagement en faveur du développement durable : 97% dans le monde prévoient de redéployer le capital en réponse aux défis et opportunités environnementaux et sociaux au cours des cinq prochaines années, contre 94% en 2019
- La volonté des entreprises de rendre compte auprès de leurs parties prenantes :94% des entreprises émettrices partagent certains aspects de leur performance environnementale et sociale, et 93% à 98% estiment que leurs actionnaires, ou investisseurs obligataires ou prêteurs bancaires se soucient de cela
- La dynamique croissante des investisseurs :Bien que la pandémie de Covid-19 ait influencé les attitudes des investisseurs de diverses manières, seulement 9% dans le monde ne sont pas disposés à investir dans l'ESG et seuls 46% se sentent encore freinés par des obstacles contre 61% il y a un an
- Leur transparence accrue :51% des investisseurs institutionnels ont déjà adopté des politiques à l'échelle de leur entreprise sur les questions d'investissement responsable / ESG et 35% divulguent désormais les caractéristiques ESG de l'ensemble de leurs portefeuilles, soit une hausse de 24% par rapport à 2019
- Les investisseurs retiennent en premier lieu le rapport risque/ rendements et les facteurs externes de type réglementaires (49%) pour s’orienter vers des investissements durables plutôt que des facteurs liés au systèmes de valeurs ou convictions (38%).
La situation en Europe
Plus qu'ailleurs, les investisseurs européens se sentent responsables d'éviter les investissements ayant des impacts négatifs sur l'environnement et la société (61%, comparé à une moyenne mondiale de 53%).
Les émetteurs et les investisseurs sont très intéressés par les opportunités dans les infrastructures durables. Les émetteurs européens ont l’une des plus hautes évaluations du potentiel des énergies renouvelables, tandis que les investisseurs européens sont au-dessus de la moyenne en ce qui concerne l’importance des énergies renouvelables, de la gestion de l’eau et des eaux usées, et des smart cities, dans leur portefeuille d’investissement.